Alberto Giacometti
Emincer.
Pourquoi ne pas retourner voir l'exposition Giacometti à Beaubourg ? En effet, ce sera bientôt terminé, et ça m'avait particulièrement touché. Autant les peintures de sa jeunesse que les peintures ultérieurs, et bien entendu ses statues, m'avaient plu.
Y retourner, parce que je n'avais plus à lire les textes, mais juste à me promener dans les salles, pour admirer ses oeuvres, et porter attention à des éléments que j'avais peut-être survolés la première fois, en octobre.
Je reste assez fasciné pour toute cette minceur. Un sclupter qui savait dégrossir, ôter, émincer, pour ne peut-être retenir que l'essence même du modèle. Mais il n'y a pas que ses oeuvres : il y a aussi le fait qu'Alberto Giacometti, dès 1929, a laisser entrer les photographes dans son atelier. Et l'exposition abonde de ces photographies de Brassaï, Cartier-Bresson, Doisneau... Je trouve ça incroyablement actuel.
Le plus fort, pour moi, reste toute cette minceur, voire cette maigreur. Je peux rester de longs instants à adminrer le "Buste de Diego" et "l'Homme qui marche", notamment. Ses statues sont davantage que des statues : il semblerait que ce soient des survivants.