La Fabrique des sentiments.
Eloïse, 36 ans, parisienne, est clerc de notaire. Jeune femme belle et brillante, elle est cependant toujours célibataire. Pour briser sa solitude, elle décide de s'inscrire à des speed-dating. Après tout, ne s'agit-il pas là aussi d'être efficace et rapide ? 7 hommes, 7 femmes, 7 minutes pour séduire. Puis le gong retentit...
Par ailleurs, Eloïse s'inquiète pour sa santé quand son corps la désavoue. Elle a le sentiment que le bonheur lui échappe. Elle qui se pensait heureuse se remet en question. Une perte de confiance pour une prise de conscience ?
L'angoisse supplante peu à peu sa maîtrise. Dans ses rêves et dans la réalité, Eloïse lâche enfin une part de ce qui la travaille profondément : la quête de l'amour bien sûr, mais aussi le besoin d'afficher aux yeux du monde une vie de couple. Elle devra faire face à ses désirs et ses contradictions...
Elsa Zylberstein, qui porte presque tout le film, nous offre toute sa grâce, et trimballe une mélancolie propre à la société moderne, avec beaucoup de délicatesse. Elle est secondée avec talent par Jacques Bonnaffé et Bruno Putzulu.
Même si le film n'est pas tout à fait à la hauteur, à mon sens, de son précédent opus, "Violence des échanges en milieu tempéré", Jean-Marc Moutout parvient à peindre l'espèce de désenchantement qui peut toucher les célibataires de plus de 30 ans. C'est presque un film sociologique sur la solitude.