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6 février 2009

Sarkozy Hamlet

sarkozyWords, words, words... Des mots, des mots, des mots... Voilà ce à quoi nous avons eu droit à l'heure du dîner de la part de Nicolas Sarkozy hier soir, face à des journalistes plutôt complaisants, au premier rang desquels l'inénarrables Duhamel. - Je retiendrai que le Président était plutôt calme (fait rare), qu'il s'est voulu pédagogique (en ça, il fut meilleur que ses Ministres), qu'il semble avoir perçu les inquiétudes des Français, mais pas nécessairement leurs requêtes. - "Travail", "famille", "emploi", "chômage", "responsabilité", "modernisation", "rupture"... tout un champ sémantique auquel nous sommes habitués, et qui ne nous aide guère. Un Président plus calme, mais toujours aussi vide. - En revanche, une intrusion du mot "social" et de la notion de "protection", qui laisserait penser qu'il n'est pas complètement sourd aux inquiétudes des Français. Mais ce sont les syndicats qui, dès le 18 février 2009, devront "discuter", pour probablement, au bout du compte, trouver un accord "a minima" dans 3 ou 6 mois, donc pas de quoi être efficace rapidement. La pincée de sociale saupoudrée par Sarkozy a donc un goût amer. Et quand on songe à ce qu'est le Medef, les espoirs sont minces ! - Servie dans l'assiette dudit Medef : la suppression de la Taxe Professionnelle, qui finance les collectivité locales (notamment leurs politiques sociales), sans même songer à nous dire, en dehors de la taxe carbone, ce qui remplacera ces recettes essentielles. - Alors certes, un mini-traitement social à la crise est envisagé : suppression de la première tranche de l'IR (mais quid de l'ajout de tranches ?), revalorisation des allocations versées par la CAF (versées par les Régions), meilleure indemnisation du chômage partiel, usant de mots comme "contrôle" et "régulation". Quant à relever le SMIC, ce ne sera au menu du soir. => Certes, une intrusion très modeste du traitement social de la crise est de bon augure s'il voit le jour. => Certes, le soutient apporté à Kouchner révèle un aspect "humain" plutôt bienvenu. (Il ne se joint pas à la meute). => Certes, avoir su expliquer plus clairement que ses ministres les mécanismes de la crise actuelle reste louable. MAIS : je ne perçois pas là le début d'une réponse précise à la situation d'urgence actuelle. Je n'ai rien entendu sur les licenciements effectués par des entreprises profitables ; je n'ai rien entendu sur la situation dramatique de la Guadeloupe ; je n'ai pas entendu non plus la moindre mesure destinée à maintenir ce qu'il reste de nos Services Publics (hôpitaux, écoles, lycées, universités, etc...). MAIS : ce discours (plutôt qu'interview") n'est qu'un des 20 discours fondamentaux de Sarkozy assénés en 40 jours, et il y a fort à penser qu'il aura les mêmes effets que les précédents : NUL. MAIS : pas un mot sur la déprimante politique sécuritaire, et plus largement, sur le moindre aspect de la politique "sociétale" qu'il mène, alors qu'elle ajoute considérablement au désarroi de la population. Rien sur la politique culturelle, qui n'a d'autre but, en ce moment, que de nous abêtir, de nous lobotomiser ! Et ce n'est pas en baissant la TVA sur le chocolat au lait ou sur les DVD que nous vivrons décemment demain. MAIS : enfin sur la forme, que dire de ces journalistes "adoubés", peu incisifs, et presque "condamnés" à ne point reprendre ni relancer le Président. La tentative de Pujadas l'a vite montré. Il est évident que l'accent devrait être - et tout de suite - mis sur la "protection sociale" comme sur l'amélioration des revenus des petites gens, et sur la valorisation de nos services publics qui doivent rester forts, surtout en période de crise. Et ça, c'est resté une vue de l'esprit !
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