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15 février 2009

Trois tiers... ou quatre quarts ?

Trois_TiersLa cuisine du Président Sarkozy. Nous sommes 15 millions à avoir entendu et/ou vu l'intervention de Nicolas Sarkozy qui avait pour but d'expliquer la crise actuelle, et de nous présenter quelques pistes de réflexions, sur lesquelles travailleront, dans la concertation, les organisations syndicales, ce 18 février. Je ne noterai pas ici toutes les approximations, parfois grossières, que j'ai entendues, ce serait une litanie ennuyeuse qui me ferait passer pour un "anti-réforme" que je ne suis pas. Globalement, je considère que Nicolas Sarkozy a été élu dans un certain contexte, pour lequel il a dessiné un programme qui a su convaincre une majorité de Français. Dès lors que ce contexte a changé à cause de cette crise, le programme doit changer aussi. C'est aussi simple que ça, et ce n'est pas ce que j'ai entendu. Dans la rhétorique du Président, que nous commençons de parfaitement connaître, j'ai néanmoins entendu une approximation sur laquelle je souhaite revenir. C'est tout un symbole : il est assez démagogique, mais vrai aussi, que l'on peut s'indigner devant certains salaires, certains "bonus", certains profits. C'est justement sur ces profits que je souhaite revenir : sa répartition, selon les voeux du Président, selon une règle des "trois tiers", un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l'investissement, un tiers pour les salariés. Autant vous le dire tout de suite, et c'est tant mieux ! Je m'explique : => La seule règle qui conviendrait "à peu près" la règle approximative des quatre quarts : . 1/4 pour les salariés . 1/4 pour les actionnaires . 1/4 pour les investissements . 1/4 pour le Trésor Public, autrement dit les impôts. Sans doute le Président parlait-il de la répartition des "bénéfices APRES impôts", mais encore convient-il de le dire. Et à mon sens, tout est condensé là, dans la rhétorique de Nicolas Sarkozy. Il déteste tellement la contribution au bien public, à la solidarité, au partage, qu'il en oublie de mentionner que les profits des sociétés sont soumis à l'impôt sur les bénéfices. Ma remarque ne consiste pas à rappeler que les entreprises sont gentilles, puisqu'elles paient des impôts lorsqu'elles dégagent des profits. Non, je veux souligner qu'oublier de le dire dans un contexte comme celui que nous vivons, relève d'un mépris pour le réel partage des richesses. C'est comme si, au passage, on oubliait que chacun doit participer - entreprises incluses - à l'effort national de solidarité. => Oui, tout est là, dans cet oubli, à cause d'une haine de l'impôt, propre au Medef, aux individualistes, aux populistes et aux ignares. Payer toujours moins d'impôts... la belle antienne qui diminue les recettes de l'Etat, pour en arriver à fermer des tribunaux et des hôpitaux, et à ne pas renouveler un fonctionnaire parti en retraite sur deux, parce qu'on n'en a plus les moyens. => Sarkozy fut probablement excellent en propagande, mais en cuisine et en assaisonnement, il nous affame et affadit nos miséreux restes.
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