Et de 800 !
Inexorablement, le temps continue de passer. Et voici ma huit-centième chronique. Je rejoins les millions de plumitifs du net, à écrire plus ou moins modestement mes petits articles. Au défilé des images, on voit la concaténation de pages et de pages d'écrits. Et même si j'essaie d'agrémenter chacune de mes chroniques d'une petite illustration, c'est bien le verbe qui prévaut, me concernant.
Une litanie de propos plus ou moins bien troussés, jetés à la virtuelle pâture qu'est l'internet. Quelle satisfaction tiré-je de mon blog ? Au delà du plaisir d'écrire, ce qui m'aide à clarifier et ordonner mes pensées, il y a le plaisir de partager des points de vue, cinématographiques notamment. Goulu de cinéma. Il y a aussi le plaisir des mails que je reçois. Je ne songe pas uniquement aux commentaires élogieux ou approbateurs, mais aussi aux critiques, et même aux insultes. C'est fou combien certains aiment insulter.
A chaque fois que le compteur de chroniques passe une nouvelle centaine, je me dis que je devrais peut-être me livrer davantage, et pourquoi pas, montrer des photos de moi. Mais cela ne dure qu'un moment, et je ne publie rien d'autre que mes goûts, mes questionnements, mes opinions lorsque j'en ai. Il faut dire que je lis et regarde de très nombreux blogs : cela coupe vite et net ma volonté de m'afficher. Pourtant, je concède que de la présentation à l'exhibition, il y a un grand pas que je saurais ne pas franchir. It's beyond my control !
Oter mes voiles opaques serait un déplaisir, une douleur presque. Je déteste la transparence en tout, lui préférant la clarté en bien des occasions. J'ai aussi un faible pour la douce pénombre, comme si je ne voulais voir que le temps ressenti, et en aucun cas le défilé de l'incessante trotteuse.
Mon blog, c'est probablement un moyen de regarder le temps qui passe, et de revenir sur le temps passé, le temps perdu.