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19 août 2009

Les derniers jours du monde

Les_derniers_jours_du_monde Apocalypse maintenant. Alors que s'annonce la fin du monde, Robinson Laborde se remet peu à peu de l'échec d'une aventure sentimentale pour laquelle il s'était décidé à quitter sa femme. Malgré l'imminence du désastre, et peut-être pour mieux y faire face, il s'élance dans une véritable odyssée amoureuse qui l'entraîne sur les routes de France et d'Espagne. Arnaud et Jean-Marie Larrieu ont, comme quelques autres réalisateurs, une place à part dans le cinéma français. Nous leur devons 'Un homme, un vrai" (2003), "Peindre ou faire l'amour" (2005), "Le voyage aux Pyrénées" (2008). J'ai beaucoup aimé uniquement leur premier film. Les autres étaient un peu "bourgeois", pédants, et nombrilistes à mes yeux. Ils nous proposent ici une fable apocalyptique. Une sorte de film tragi-comico-romantique sensuel et délirant, qui ne s'encombre pas du moindre tabou. Les situations sont presque irréelles, décalées tout au moins, et souvent lubriques. Quand on perd un amour, c'est l'apocalypse, la fin du monde. Voilà un sujet qu'on pensait usé jusqu'à la corde. Mais c'était sans compter sur l'inventivité des Frères Larrieu, inventivité qui confine parfois au "n'importe quoi". Pourtant, certaines "références" sont très fortes : l'exode de 1940 (magnifique "Bon Voyage" de Rappeneau), et toutes les apocalypses cinématographiques nourries de toute la pyrotechnie possible et imaginable. L'exode est plutôt bien réalisé, et faute de moyens comme d'intérêts, la pyrotechnie est judicieusement remplacée par la suggestion. Pour autant, ça ne vaut pas Rappeneau. Les villes sont bien filmées : Paris, Toulouse, Biarritz, Pampelune... chacune rendue à sa folie comme à sa désolation, grâce à une caméra mouvante, et attentive. Evidemment, la distribution est à l'unisson, malgré des rôles mal fichus, derrière un Mathieu Amalric dans une aisance incroyable. Catherine Frot, Karin Viard, Omahyra Mota (très belle et envoûtante), Clotilde Hesme, et même Sergi Lopez (dont le personnage couche avec sa fille), sont sur une partition toute en dièses et en bémols. On sent le plaisir, on perçoit un jeu tout sensoriel. Petite cerise sur le gâteau, la présence de Serge Bozon, acteur et réalisateur, auquel nous devons les excellents "Mods" (2003) et "La France" (2006), que j'aime tous les deux. Incontestablement, ce film des Frères Larrieu est complètement foutraque. C'est parfois délicieux de ne pas être convenable ! Parfois seulement. Et là, il faut juste pouvoir se laisser embarquer dans tout ce bazar. Moi, j'ai eu du mal.
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