Love, et autres drogues.

Se lancer en amour...

New York, les années 1990.

Jamie est un jeune commercial redoutable dont l’assurance - et le physique avantageux - sévissent aussi bien auprès des femmes que dans l’univers implacable de l’industrie pharmaceutique où, entre antidépresseurs et dopants sexuels, il parvient finalement à tout vendre.

Mais il y a une personne qui semble insensible aux charmes de Jamie : Maggie. Une jeune femme très séduisante et furieusement indépendante qui, comme Jamie, fuit l’engagement émotionnel, mais pour des raisons très différentes. Elle est atteinte d’une maladie chronique et a décidé de vivre uniquement au jour le jour.

Malgré eux, ce qui devait être une histoire sans lendemain va alors s’intensifier. Tous deux vont bientôt voir leurs principes respectifs malmenés et devenir accros à la plus puissante des drogues qui soit : l’amour.

Toute la partie relative aux laboratoire pharmaceutiques, avec le lancement de certains médicaments, est plutôt intéressante. Mais l'histoire d'amour, malgré tout le talent des acteurs Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway (aussi beaux l'un que l'autre), reste trop sucrée à mon goût. Je reconnais cependant la volonté du réalisateur Edward Zwick de s'émanciper (un peu) de la pudibonderie que nous servent habituellement les romances étasuniennes de ce style.

Notables aussi sont les deux seconds rôles tenus par Josh Gad (le frère de Jamie) et Oliver Platt (son collègue) qui insufflent ce qu'il faut de fantaisie, et même d'humour, pour éviter de sombrer totalement dans le pathos.

Si le film avait davantage approfondi en quoi l'amour de Jamie pour Maggie allait le pousser à s'émanciper de sa vie de patachon et à quitter son rôle d'éternel "aduslescent", le film aurait gagné en intérêt et en profondeur. Mais considérer que seul l'amour aide à ce cheminement est une réponse déjà vue et entendue maintes fois.