Kraft - Let's get zesty !
Scandale aux USA.
La marque de sauce Kraft fait donc parler d'elle. Non, il ne s'agit pas d'une nouvelle turpidute sanitaire de l'industrie alimentaire qui ne sait plus quoi inventer pour nous refourguer tout, et surtout n'importe quoi, à manger.
Mais de quoi s'agit-il donc ? Tout "simplement" de la nouvelle campagne publicitaire de cette fameuse marque de sauce Kraft (l'équivalent chez nous de Amora ou Bénédicta, par exemple) qui ose montrer un homme nu pour vanter sa gamme de produits.
Tout ce que les étasuniens compte de puritains et de pudibonds, de religieux coincés, d'auto-proclamés gardiens de la bienséance s'en émeuvent et crient au scandale.
Voilà, je vous laisse juges de cette campagne, selon moi plutôt "mignonne" et drôle que vulgaire et outrancière (que vous pouvez retrouver intégralement sur la page FaceBook de "Kraft Dressing" derrière l'onglet "Photos") :
Il y aurait donc bien "une problématique du corps de l'homme", de son détournement à des fins, certes consuméristes, mais aussi esthétiques et humoristiques.
Plus de quarante ans après les importants et essentiels mouvements féministes, nous en reviendrions à un puritanisme d'arrière-garde, d'autant plus qu'ici, les dimensions "pornographie", voir même "érotisme" et "exploitation" sont très contestables.
Je rappelle qu'aux USA (notamment mais pas seulement) on est capable de faire l'apologie de la vulgarité la plus outrancière, de se pâmer devant des créatures "people" parfois totalement dépourvues de talent, de considérer comme Bach et Mozard on ne sait plus quelles pouffiasses de variétés contraintes (parfois malgré elles) de se faire refaire de la tête aux pieds pour exister, alors que dans le même temps, deux cuisses, deux pectoraux, un nombril et une belle gueule - un beau mec - mériteraient le seul secret des alcôves sinon le pilori, au faux prétexte d'une possible perversion des petites têtes blondes... et latinos, et noires.
À ce niveau de bêtise - ce serait un parfum, nul ne dirait quoi que ce soit, mais comme il s'agit d'alimentation et que les gosses sont "prescripteurs, ça fait scandale - on peut et on doit sourire, mais on doit aussi comprendre que "nous" avons et que nous aurons toujours, objectivement, des adversaires (eux diraient des ennemis) contre lesquels il faudra toujours ferrailler.
Ces perpétuels offusqués en nombre croissant sont à l'origine de l'oppression, de l'atteinte aux libertés, du refus de l'égalité, de la négation de l'impérieuse nécessité de l'émancipation des femmes, des contraintes malveillantes sur les enfants et les adolescents en restrignant leur champ de savoirs, des complexes et de certaines psychoses, etc...
Ne l'oublions pas, ne les oublions pas, tous ces puritains ! Même quand on ne les voit pas ni ne les entend, ils sont là, tapis, près à se jeter sur nos droits fondamentaux et essentiels, à pourrir les esprits de celles et ceux qui nous succéderont en les pétrissant d'obscurantisme. Ils sont surtout là à chaque échéance électorale, prêts à voter pour ce qui nous pourrira la vie toujours davantage.
Oui, il y a toute ces dimensions politique, sociétale, culturelle... derrière la réprobation pour une innocente, drôle et jolie campagne publicitaire !