Emouvants Portraits

Lente construction.

Chacun de nous se construit peu à peu, lentement. Au départ, grâce à ce que lui donnent (ou ne lui donnent pas) ceux qui l'entourent, la famille notamment. Ensuite, d'autres enfants, la crèche, l'école. On se construit par un long processus d'apprentissage, où l'on reçoit une éducation, et pour les plus chanceux, une instruction.

Vient ensuite la période où l'on se construit, non pas de ce qu'on nous donne, mais de ce qu'on prend (parce que ça nous intéresse, ça nous émeut...) : les livres, les films, les rencontres...

Et il y a l'art ! Certes, je regrettent que certains n'y soient pas sensibles, et je regrette encore davantage que certains n'y aient pas accès, pour de multiples raisons. Pour ma part, je sais que certains tableaux, certains portraits notamment, ont largement contribué à la construction de ma sensibilité et à l'affirmation de mes goûts.

Vers l'âge de la puberté, à l'adolescence donc, j'ai été ému (je parlerai ultérieurement ce ce qui a pu construire certaines de mes détestations et de mes effrois), j'ai croisé dans différents musées des portraits d'homme. Je les ai plus que croisés, je crois que je les ai rencontrés.

Parmi toutes ces rencontres picturales, qui sont très nombreuses, je vous en propose quatre. "Léon Riesener" peint par Eugène Delacroix, et que je visite régulièrement au Louvre ; un jeune saint dans un tableau de Zurbaran ; "L'Homme désespéré" de Gustave Courbet (probablement un autoportrait) ; "Jeune Homme" de Giacometti.

J'espère qu'ils sauront vous parler aussi, même si une miniature sur le net ne saurait rivaliser avec un tableau dans un musée...