De beaux volutes...

Un signe d'espoir ? En 2008, les Français n'ont pas moins fumé qu'en 2007, malgré la hausse des prix, malgré les campagnes publicitaires, malgré les risques évidents sur leur santé, malgré la baisse de leur pouvoir d'achat. Faut-il s'en désoler ? Ce n'est pas certain. Est peut-être arrivé le moment où la population dit "ça suffit !". A force d'entendre parler plus de dix fois par jour de leurs libertés supposées, en même temps que de toutes les nouvelles interdictions, toutes les nouvelles précautions, toutes les nouvelles injonctions... La cibiche - comme dirait Michel Audiard - que l'on porte aux lèvres pour le plaisir, mais pour dire aussi qu'il reste encore un petit défi à relever face au "bien penser" et au "bien faire" qu'on leur intime, serait devenu comme le symbole anodin d'une liberté qu'on serait décidé à ne pas lâcher. Il est évident que le plaisir de produire ces fascinants volutes peut s'apparenter au fait de se tatouer, et de se faire percer, comme pour dire que son corps n'est qu'à soi, qu'il ne saurait devenir, sous le poids d'interdictions trop souvent assénées, un "objet social" comme un autre. Je m'abîme, donc je suis.