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14 mars 2011

We want sex equality

We_want_sex_equality187 femmes qui ont écrit une page exaltante de l'histoire de la classe ouvrière et du féminisme.

Au printemps 1968 en Angleterre, une ouvrière de chez Ford, Rita O'Grady, découvre que dans son usine, les hommes sont mieux payés que les femmes à postes équivalents. En se battant pour elle et ses copines, elle va tout simplement changer le monde...

Nigel Cole, après notamment "Saving Grace" en 2000, et "Calendar Girls" en 2003, revient vers ce type de film que seuls les Britanniques savent nous concocter avec autant de talent. Il se tourne vers "Les Virtuoses" et "The Full Monty" pour nous proposer l'histoire d'une grève mythique, une ode au courage de défendre ses convictions.

Le sujet n'a probablement jamais été traité au cinéma. La mise en scène parvient n'appuie jamais trop fort sur les cordes du sentimentalisme et du pathos, et parvient à réussir une mayonnaise à base d'émotion, d'humour, de rebondissements, de répliques imparables dites par des comédiens épatants. Des dialogues enlevés et drôles, portés surtout par une bande de comédiennes apatantes qui transmettent leur énergie à la pellicule.

Ces comédiennes, parlons-en ! D'abord la pétillante Sally Hawkins (Rita O'Grady) qui nous vient de chez Mike Leigh : "All or nothing" en 2002, "Vera Drake" en 2005, "Be Happy" en 2008, et que l'on a vue aussi dans "Le Rêve de Cassandre" de Woody Allen en 2007 et dans "Une éducation" de Lone Scherfig en 2010. Elle est unique, toute en modestie et en détermination.

On retrouve aussi Miranda Richardson, qui a honoré de son talent les séries "Black Adder" et "Absolutely Fabulous". Côté grand écran, excusez du peu : "The crying game" de Neil Jordan en 1992, "Kansas City" de Robert Altman en 1996, "Sleepy Hollow" de Tim Burton en 2000, "Spider" de David Cronenberg en 2002, "The Hours" de Stephen Daldry en 2003. En Ministre travailliste, elle est impeccable.

Le plaisir de revoir Geraldine James qui était déjà dans "Calendar Girls" du même Nigel Cole en 2003, et qui fut choisie par Tim Burton pour être dans son "Alice au pays des merveilles", et par Guy Ritchie pour être dans ses "Sherlock Holmes". Elle est superbe du subtilité.

Citons, car il serait incongru de ne pas le faire, Rosamund Pike (Lia Hopkins), Jaime Winstone (Sandra), Andrea Riseborough (Brenda), Nicola Duffet (Eileen)... qui dans leurs couleurs acidulées de la fin des années 1960 sont toutes épatantes.

Bob Hoskins est admirable en contremaître syndicaliste et féministe. Il peut tout jouer, après avoir été dirigé par Farancis Ford Coppola, Terry Gilliam, Neil Jordan, Robert Zemekis, Adrei Konchalovski, Atom Egoyan, Oliver Stone, Stephen Frears, Abel Ferrara, et après avoir donné la réplique à la plus belle actrice du monde... Jessica Rabbit ! Daniel Mays en époux de Rita O'Grady, aimant et un peu désorienté, est très bien aussi, rompu qu'il est aux exigences de Mike Leigh ("All or nothing", "Vera Drake").

Comment ne pas conseiller ce film ? Partir d'une réalité sociale sans oublier de distraire, avec un croyable tonus et une vitalité qui fait du bien, c'est l'art inimitable de tout un pan du cinéma anglais.

C'est malin, drôle, émouvant. C'est léger et grave comme un fruit confit dans un pudding !

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