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La Vie ChonChon
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22 octobre 2012

Paperboy

Paperboy

1969, Lately, Floride.

Ward Jansen, reporter au Miami Times, revient dans sa ville natale, accompagné de son partenaire d’écriture Yardley Acheman. Venus à la demande de Charlotte, femme énigmatique qui entretient une correspondance avec des détenus dans le couloir de la mort, ils vont enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes.

Persuadés de tenir l’article qui relancera leur carrière, ils sillonnent la région, conduits par Jack Jansen, le jeune frère de Ward, livreur du journal local à ses heures perdues. Fasciné par la troublante Charlotte, Jack les emmène de la prison de Moat County jusqu’aux marais, où les secrets se font de plus en plus lourds. L’enquête avance au cœur de cette Floride moite et écrasante, et révèle que parfois, la poursuite de la vérité peut être source de bien des maux…

Après "Shadowboxer" en 2006, puis le très réussi "Precious" en 2009, Lee Daniels nous propose "Paperboy", avec un film très dynamique, dont la distribution est somptueuse : Matthew McConaughey (c'est décidément son année après "Magic Mike" et "Killer Joe") ; Zac Efron qui nous vient des séries TV, notamment "High School Musical", et qui nous prouve qu'il est davantage qu'un regard bleu azur ceint de cils noirs ; Nicole Kidman, toujours excellente, mais dont la presse a un peu exagéré la "performance" ; John Cusack, toujours excellent, qui parvient à être aussi effrayant qu'un Kevin Bacon ; Macy Gray, très touchante, et incarnant le seul personnage capable de douceur ; David Oyelowo, parfait en journaliste arriviste ; etc...

Sans conteste, Lee Daniels est un excellent directeur d'acteurs, offrant à chacun de ses acteurs une partition aussi ciselée que flatteuse. La chaleur de la Floride est très bien retranscrite, grâce à des images saturées aux couleurs criardes (esthétisme sixties), la moiteur des marais est elle aussi perceptible, même si ça ne vaut pas "Dans la brume électrique" de Bertrand Tavernier.

Mais, car il y a un gros mais, le réalisateur présente un goût prononcé pour la lourdeur et la surenchère, sans que l'on sache si c'est volontairement outrancier (un peu à la façon d'un Tarantino) pour nous amuser, ou s'il s'agit d'un formalisme exubérant voué et dissiper un manque de rigueur et de profondeur.

Le film brasse, selon moi, un peu trop de genres à la fois, mais cela fait partie de son charme foutraque et outrancier. "Paperboy" est futile, détraqué, mal fichu, mais entêtant et magnétique comme un rêve humide. Reste qu'on ne sait jamais si l'on rit avec le réalisateur et les acteurs, ou si l'on rit à leurs dépends.

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Commentaires
O
Mais qu'est-ce qu'elle est belle, cette affiche !
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