La Vie Matérielle

Grande Marguerite Duras !

Un peu comme tout un chacun, j'avais lu, il y a quelques années, quelques livres de Duras, tels "Le ravissement de Lol V. Stein", "L'Eté 80", "Barrage conte le Pacifique", "L'Homme assis dans le couloir", "Moderato Cantabile", "Savannah Bay", "Dix heure et demi du soir en été", et quelques autres...

En l'espace de deux jours, deux personnes différentes me conseillent "La Vie Matérielle" : Eveng, un inconnu, et la personne la plus chère à mon coeur, MisterNo.

Je ne me prive presque jamais d'un conseil littéraire. C'est mon côté "éponge", qui absorbe de bon coeur tout ce qu'on lui propose. C'est donc d'un pas décidé que je suis allé à la Fnac, que j'ai acheté le livre. Je suis rentré chez moi, et là, j'ai dévoré. A en relire certains paragraphes entiers.

Duras explique mieux que je ne saurais le faire, la teneur et la forme de ce livre. Une foultitude de sujets y sont abordés, sur lesquels elle pose une opinion passagère, c'est à dire une opinion susceptible de changer. Les hommes, les femmes, la maison, l'alcool, le théâtre, son oeuvre...

La force de Duras, au delà de son propos et de son style, c'est de savoir impliquer le lecteur. Moi, je me suis reconnu parfois. Avec un certain ravissement. Et une froideur aussi. Et lire ce que Duras pense elle-même de son livre "Le Ravissement de Lol V. Stein", mon préféré, m'a inévitablement rapproché d'elle. Définitivement.

Je ne peux que conseiller ardemment ce livre. Un conseil à la hauteur de mon remerciement à MisterNo et à l'inconnu Eveng. Avec tous ses chapitres désordonnés, comme les chapitres d'une existence, c'est comme un livre de chevet. Un livre achevé, de chevet, où s'enchevêtrent tous les chemins de La Duras. Oui, un conseil ardent.