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1 décembre 2008

Le RMI a vingt ans.

RMIRevenu Minimum d'Insertion. Il est commun, trop commun, de moquer cette avancée sociale sociale majeure, due à la gauche, et surtout, de vouer aux gémonies celles et ceux qui par malheur doivent le percevoir. Je m'inscris en faux face à de tels propos. Il est absolument évident que ces allocataires (je déteste le mot "bénéficiaires") préféreraient travailler. Et on peut bien me citer quelques dizaines d'exemples de "profiteurs", rien n'y fera. Je maintiens que c'est une avancée sociale aussi majeure que la CMU. Je reconnais volontiers qu'il conviendrait de mieux adapter le RMI au nouveau contexte social et économique actuel. Ni son montant, ni surtout ses contreparties de formations ne sont adaptées à l'époque. Mais il demeure un socle de solidarité auquel il convient de porter toute notre attention. J'entends les voix crasseuses de celles et ceux qui voudraient supprimer le RMI, traitant les allocataires qui le perçoivent de fainéants. J'ai un peu honte d'entendre ça. Au moment où les licenciements valsent à mille temps, dans un tourbillon effrayant, on voudrait faire fi de toute solidarité ? C'est une horreur que cette pensée nauséeuse ! J'entends les cerveaux ineptes maugréer des sons de haine, fustigeant les "étrangers" qui perçoivent le RMI ! C'est tout à l'honneur de la France d'avoir fait oeuvre d'une solidarité universelle. Et même si certains RMI, via la Western Union, filent en Afrique, je n'ai pas de problème avec ça. Aider, même de cette façon décalée, le continent pauvre ne me choque nullement. La Fraternité n'exclut personne. Rappelons que plus d'1/3 des RMIstes renoncent à des soins médicaux, tant leur misère, et leur honte est grande. Ces personnes sont à plaindre et à aider, bien plus qu'à montrer du doigt. Le RMI a vingt ans. Il n'a pas guéri, mais il a soulagé. Alors merci à cette gauche, encore et toujours en pointe du progrès social. A une époque où une pouffiasse bling-bling (Garde des Sceaux) envisage d'emprisonner des gamins de 12 ans, si délinquants soient-ils, j'aime à me rappeler ce temps pas si ancien où l'effort national se portait à un niveau de pensée avec lequel nous ne somme pas près de renouer. Le RMI, comme un stigmate d'une exigence intellectuelle passée. Je me fous de vos flics, de vos éoliennes et de votre bio-éthanol si c'est pour nettoyer une conscience moribonde qui viendrait à supprimer le RMI. Mais la conscience, c'est comme la connerie : pas très bien réparti !
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