La frugalité.

Manger moins. Le moment est venu de sourire un peu. Puisque notre "reste à vivre" (concept plus intelligent que "pouvoir d'achat") ne risque pas d'augmenter de si tôt, il faut bien trouver des solutions pour survivre. Me voici donc à vous proposer la frugalité : manger moins ! Je ne préconise pas les 2 bols de riz par jour, mais, très ironiquement, je ne vois pas d'autre solution, puisqu'il n'y a pas d'autre poste de dépenses sur lequel tirer encore ! Je fais donc, la mine un peu grisâtre, contre mauvaise fortune bon coeur. Je ramasse un bellâtre dans la rue, muet de préférence, et je lui demande de me concocter, avec les restes des marchés ramassés Boulevard Lenoir (Paris 11ème), des salades composées. Le résultat n'est pas appétissant, certes, mais si mon bellâtre parvient à y mettre l'art et la manière, je finirai bien par digérer ma pitance ! Bio ? Ah non ! Ne me parlez pas de bio ! Il ne faut pas rêver, ce ne sont que des restes des marchés, des légumes issus de l'agriculture productiviste, massive, avec le label OGM, absolument sans goût ! Mon bellâtre ajoute ce qu'il faut de moutarde, de vinaigre et de curry, etc. et ça finira par passer. Pour le bellâtre, on est bien d'accord : la faim justifie les moyens (et non plus, la fin justifie les moyens). Chacun se débrouille pour dégotter le bellâtre qu'il peut. J'irai bien faire les fins de marché moi-même, mais avec ma perruque, ma nuisette, mon boa et mes talons aiguilles, je ne puis ! Alors, qui veut goûter la bouffe du pauvre ?