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La Vie ChonChon
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12 août 2014

Et la Perse de s'éloigner peu à peu...

Ispahan jardin jasmin bosquet

Ce que j'emporte...

J'ai marché dans les pas de mon amant, et j'en suis heureux. J'ai un peu redouté ce mélange de tourisme, de "famille" de pélerinage, mais cette appréhension était inutile.

Oui, je rapporte cet enivrant parfum de jasmin dans le jardin-parc que j'aime tant, qui imprégnait les draps de Hebus, son savon, toute sa chambre.

J'ai un peu vu Ispahan, ses habitants, ses sublimes mosquées, son Grand Bazar. J'ai goûté sur place tous ces plats délicats et en ai apprécié toutes les saveurs avec une gourmandise et un plaisir non dissimulés.

Ce fut un plaisir de rire et de "se reccueillir" avec Lothaire et Nour-Anatole, tous trois affectueusement choyés par Pavaneh (qui signifie "papillon", c'est beau non ?) et Ardeshir ("celui qui protège le feu") le couple qui entretient la maison et le jardin. Magnifiquement promenés dans Ispahan par Kouajeh, puits de culture d'une aménité délicieuse.

Iran Ispahan pendaison gays

Maha - Iranian gay magazine

Je reste toutefois celui que je suis, avec mes convictions, mes indignations, mes modestes combats. 

Aussi, je tiens absolument à ce que ces deux photographies figurent dans le petit "journal de bord" que j'ai tenu ici à Ispahan.

Oui, c'est bien ici qu'on pend des homosexuels du fait de leur homosexualité. Et il ne saurait être question de ne pas le rappeler.

Aussi, je tiens à remercier Kouajeh de m'avoir permis de boire le thé avec les créateurs de "Maha", le magazine LGBT iranien, pour lequel Hebus avait écrit quelques articles "littéraires" sur Proust, Garcia Lorca, Gide, etc... et à saluer leur incroyable courage compte tenu des risques qu'ils encourent.

 

Hebus gros plan de très près

Hebus réfléchit

Hebus m'est resté collé à l'esprit, au corps, à la peau pendant tout ce petit séjour à Ispahan. Mon Phoebus, mon Apollon, mon Darius, mon Prince of Persia... 

Je n'en suis pas triste, n'en éprouve pas de douleur particulière, juste un manque, un vide encore impossible à combler.

Avoir vu cette partie de lui, non pas en raison de ses "origines", mais en raison de tout le raffinement qui impréganait sa personnalité, sa langueur, ses caresses...

J'emporte avec moi ta chambre, ta douche, ta terrasse, tes draps, ces bleus si raffinés qui tu aimais tant, ce parc où de multiples recoins appelaient à la luxure, enivré du parfum presque sulfureux du jasmin au crépuscule.

Avec maladresse probablement, je te continue.

 

 

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