Selon Laurent Fabius

Essentiel rappels à l'ordre.

Ce soir sur Fance Inter, Laurent Fabius a, selon moi, rappelé deux pensées fondamentales, auxquelles je souscris complètement :

- L'Ouverture, c'est lorsque l'on demande à des personnes qui n'ont pas vos idées, de venir présenter les leurs, dans le but de rééquilibrer et/ou d'élargir sa pensée personnelle , et d'envisager des compromis acceptables. Ce que pratique Nicolas Sarkozy n'est pas une "ouverture", puisqu'il a appelé des personnes de sensibilité de gauche pour mettre en oeuvre ses idées, pour soumettre ces peronnes à sa propre vision des choses.

- La Rupture : il est probable que la rupture qu'a envisagée une majorité de français lors de l'élection présidentielle en mai 2007, était une rupture où l'action prendrait la place de l'inaction. Cependant, quoi qu'on puisse en penser, la rupture la plus importante est probablement la "rupture diplomatique" qui présente une réelle nouveauté. Lorsqu'on pense à l'attitude de Sarkozy face à l'Iran, face à Bush, face à Poutine, face à Khadafi, face à l'Otan... il est évident que la rupture est fondamentale. Est-elle réellement là où l'attendait les Français ?

* Outre ces deux rappels, Laurent Fabius présente le concept "d'économie sociale-écologique de marché". On peut noter l'aspect "fourre-tout" de sa formulation, mais compte tenu de l'importance des mots, cela vaut mieux qu'un slogan de plus. La mise en avant du social montre qu'il continue d'avoir confiance aux valeurs de progrès tel que l'ont défini toutes les politiques de gauche, c'est à dire l'enrichissement global des société dans le but premier de soulager les plus démunis. Pour ma part, et connaissant Laurent Fabius, j'aurais aimé qu'il présente et propose un concept "déconomie sociale-écologique de marché mondiale (ou mondialisée)". La notion de mondialisation, assez absente des programmes politiques et économiques des trois candidats du PS lors de l'élection présidentielle leur a coûté pourtant assez cher.

* Ceci étant dit, la primauté du social, l'évocation de l'environnement (forcément mondial), et la reconnaissance définitive de l'économie de marché me semblent poser plus efficacement ce sur quoi le PS doit se relancer, plutôt que les discours évoquant la mise en oeuvre "d'un nouveau logiciel du PS", d'une "refondation du PS", d'un appel à une "gauche de propositions".

* J'ai conscience qu'il est impossible d'évoquer en un concept simple, toutes ces notions, auxquelles il faudrait ajouter la justice, l'équité, la pérennité. Une économie de marché, pacifiée, mondiale, juste et équitable qui aurait pour but à myen terme le mieux vivre, et à plus long terme, le mieux être.

On peut en penser ce qu'on veut, mais la voix d'un homme d'Etat, ça peut aider à remettre les idées de certains égarés en place.