Voyages Présidentiels

En route !

Que ce soit au Vatican ou en Egypte, les voyages présidentiels, ou plus précisément leurs mises en scène respectives, sont très critiquables. Plus abjecte encore est l'incohérence totale d'un voyage à l'autre !

* Ce bon samaritain de Sarkozy est donc allé au Vatican afin d'y être intronisé Chanoine d'Honneur de Saint Jean de Latran. Soit. Mais voilà qu'il entache son voyage de bien des façons. En premier lieu, il se fait accompagner par le détestable Jean-Marie Bigard, qui tient lieu de personnage bien pieux et bien chrétien, préconisant à chaque spectacle son fameux "jeté de salopes" ! En second lieu, après avoir titillé les institutions de la Vème République, Sarkozy se permet de chatouiller étrangement la loi de 1905 dite de "Séparation des Eglises et de l'Etat", en prononçant un discours bien peu laïc, et d'insister sur les origines chrétiennes de la France, rompant donc définitivement avec les attitudes de De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac ! Il faut en effet remonter à Pétain pour retrouver dans un discours, l'armada catholique des propos présidentiels. Et Pétain, je crois pouvoir dire que ce n'est pas une référence !

* Puis nous assistons au voyage en Egypte, non pas à Assouan, mais à Charm El Cheick, avec un voyage dans le Falcon de Bolloré, accompagné de sa nouvelle poupé de luxe testé par son sondages (veridique ! comme Laurence Ferrari testée elle aussi) pour aller loger dans le pied à terre de l'émir d'Abu Dhabi. En voilà une belle attitude chrétienne, toute en discrétion, en modestie, en humilité, sans injure pour les modestes gens en panne de pouvoir d'achat qu'il gouverne ! Cet étalage, cette exhibition devrait-on dire, d'abondance de paillettes et de vide spirituel est tout ce qu'il y a de chrétien !

* Etre chrétien, et ce doit probablement être au moins un peu présent dans chaque religion, et jusque dans le plus simple humanisme, consiste aussi à être capable de reconnaître ses fautes, envisager un réel désir de repentir. Il y a fort à parier qu'il n'y aura jamais une once de ce noble sentiment chrétien, chez Sarkozy.

* J'avais perçu comme bien d'autres, le désir, sinon d'action, au moins de mouvement, pour ne pas dire de vulgaire agitation de Sarkozy. Jamais, nous ne le verrons soumis à la tension de la plus haute réflexion, comme précisément le Christ dans le Jardin des Oliviers.