Sarko, garde tes bons voeux !

2 janvier 2008

Sarko, garde tes bons voeux !

2008, début de déconfiture présidentielle ?

Revenons un peu sur terre, après les festivités de ces derniers jours, pour ceux qui ont eu lachance d'en vivre. Depuis l'Elysée donc, nous avons eu droit aux voeux de Sarkozy. Malgré toutes les promesses de rupture et de changement radical, on a eu droit à un truc banal d'une dizaine de minutes.

Le président des "people" s'est adressé au peuple.

Non seulement ce fut banal dans la forme (je ne suis pas fan de nouveauté à tout prix, mais puisque le bouleversement était annoncé...) mais en plus sur le fond, c'était indigne de l'intelligende du peuple français. Certes, celui-ci à voté à 53% pour Sarko, mais gageons que le temps, bon conseiller, saura le remettre à l'endroit ce peuple frétillant, qui s'y connaît en ruades.

Sur le fond donc, Sarko nous appris une multitude de banalités : je pense à vous (depuis quand?), les premiers résultats de l'action entreprise se font sentir (où ?), je sais votre exaspération (sûr et certain ?), beaucoup reste à faire (ou à défaire ?). Après les banalités, on a eu droit au charabia : nouvelle renaissance (déjà que re-naissance c'est nouveau, alors nouvelle renaissance !), politique de civilisation (comme si Sarko faisait de la philosophie et connaissait l'auteur de ce concept !)... Des banalités et du charabia en guise de voeux au peuple !

Pour ma part, je refuse qu'on m'appelle "cher compatriote". Premièrement, "cher" peut signifier onéreux, et je sais que je ne vaux pas bien cher aux yeux de Sarkozy ; deuxièmement "cher" peut signifier "aimé" ou "chéri", et là, je ne me sens pas du tout aimé par ce type qui bousille mon code du travail, qui m'impose une franchise de 0,50€ sur chaque boîte de médicaments, qui accepte de se faire introniser Chanoine d'Honneur de Saint Jean de Latran par Benoît XVI (laïque la France ?), qui ne s'occupe pas le moins du monde de mon pouvoir d'achat, qui veut faire copain-copain avec la Lybie et la Syrie, etc...

Non, ce mec-là doit s'adresser à moi avec davantage de franchise, m'appeler "machin", "truc", ou "populasse", mais certainement pas "cher compatriote". Ma patrie à moi, c'est le monde, l'europe, la France, Paris, ce que vous voulez, mais ça n'est pas le showbiz, les paillettes et le pognon !

Dommage enfin que dans son discours, il ait oublié de nous dire qu'un sondage annonce d'ores et déjà que seuls 25% des français font encore confiance à son gouvernement...

Et tout ça commence à ne plus me faire rire du tout ! C'est pourtant notre devoir d'essayer !