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7 janvier 2008

Erosion Présidentielle ?

CochonEnerve Quand ça fait vendre...

Je suis le "mécontemporain" de Sarkozy, pour paraphraser le regretté Julien Gracq.

Je constate que depuis plus de 6 semaines, certains sondages signalaient la baisse de la cote de popularité présidentielle. Mais le diktat médiatique disait que de tels résultats n'arrivaient pas à point nommé. L'information était peu relayée. On peut compter sur le cynisme : maintenant que les journaux savent que cette information va "faire vendre", on la publie au grand jour.

Désormais, tout y passe : son train de vie offert par ses amis industriels, son idylle, son désormais supposé mariage en février 2008... tout va y passer, et tout est mis sur le même plan. Faut-il participer à cette chasse à courre, à l'unisson de la huée fanatique que s'improvise aujourd'hui indignée ? Non, il faut y regarder à deux fois.

Mitterrand et Chirac (aujourd'hui gracieusement hébergé par la famille Hariri), en leurs temps, ont su eux aussi profiter des largesses de leurs bienfaiteurs milliardaires. Ségolène Royal elle-même, aujourd'hui, profite de locaux payés par Pierre Bergé. De tous temps, pouvoir et argent ont étrangement cohabité. Sur le fond, rien de nouveau sous le soleil, pourrait-on croire.

Mais peut-on raisonnablement détacher, dans une société d'hypermédiatisation volontaire, "la société du spectacle", le fond de la forme ? Car ce qui change, et très visiblement, c'est l'ostentation ! Sarkozy, depuis qu'il est en campagne, autrement dit pratiquement depuis 2002, a choisi de nourrir les média plutôt que d'avoir à les subir. Soit. Il dit haut et fort qu'il est à la charge des milliardaire, pour mieux nous dire qu'il n'est pas à la charge de l'Etat. On n'y croit pas instant, mais c'est jouable.

Il faut revenir à la loi Balladur du 19 janvier 1995 (gouvernement Balladur dont Sarkozy faisait partie) : en résumé, cette loi a exclu le financement de la politique par les entreprises.

Comment désormais policer le financement de la politique si le président en exercice lui-même use et abuse de cet argent ?

Il faut revenir aussi sur la seule excellence politique, la seule qui a tout fait pour être moins incivique : Lionel Jospin, Premier Ministre, de 1997 à 2002. Il a supprimé les fonds secrets, et il a édicté des règles simples pour les membres de son gouvernement : un ministre qui se déplace dans le cadre de ses fonctions bénéficie des fonds de l'Etat ; dans un cadre partisan bénéficie des fonds de son parti ; dans un cadre privé de ses fonds personnels. Lionel Jospin prenait des avions de ligne pour aller à La Rochelle avec son épouse Sylviane. Travaillait-il moins que Sarkozy ?

J'avais émis devant Yannou, Mister N. et ZaZa la petit idée suivante : Sarko pourrait bien "brûler par ce qui l'enflamme" ! Et ce qui l'enflamme est proche de lui. Je voulais dire que tout ce qui lui est très proche pourrait finir par le griller : la presse, les industriels, le goût de l'argent des paillettes et de la vulgarité, Rachida Dati, l'ouverture, les plus de 65 ans, les USA, Israël, etc...

Je crois profondément que le Président de la République a aussi (et surtout ?) une fonction symbolique. Les français peuvent être amusés d'être devant un Président vulgaire et ostentatoire, mais revenus à la réalité, en quelque sorte, il le rappelle que Sarkozy EST président ! Le symbole et la réalité sont un peu antinomiques.

J'y ai donc regardé à deux fois, et il est évident que le "Président du pouvoir d'achat" est critiquable à la hauteur de sa fonction.

Le Président doit être un modèle, se ménager une certaine rareté, et une certaine retenue. Qu'es aquo, rareté et retenue ?

Sondage_en_baisse

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