Paris
Lorsque nous avons un petit coup de blues, nous avons tous les mêmes remèdes, ou presque, pour ne pas sombrer dans la dépression. La famille, les amis, la lecture, le cinéma, les sorties, la gourmandise, le shopping, le repos (parfois câlin) sous la couette... tout dépend des goûts de chacun.
Et moi, j'ai cette chance incroyable d'habiter, et d'aimer viscéralement Paris.
Je ne suis pas le seul, évidemment. Pas un livre de Patrick Modiano sans Paris, par exemple. Et depuis quelques temps, je trouve que le cinéma s'inspire aussi beaucoup de Paris. "Le Pont des Arts", "Dans Paris", "Les Chansons d'Amour", "Paris je t'aime", "Le Tueur", et bientôt, "Paris" de Klapisch, qui devrait faire un tabac dans les salles...
J'aime particulièrement les jardins du Palais Royal, les Tuileries, le Louvre, les Halles, les ponts, l'Opéra.... Mais pour ma part, j'ai choisi un banc. Oui, un banc public dans le Jardin des Tuileries. J'ai pris l'habitude d'y aller en toute saison, pour y lire et pour y réfléchir seul aussi. J'y ai passé des heures et des heures avec MisterNo, à papoter, à prendre le soleil...
Il fait face à un carré de verdure laissée folle, alors que tout le jardin est parfaitement organisé, ordonné. Ce dérangement, cette désorganisation, ça ressemble à la confusion des sentiments, à la palpitation des multiples idées qui me trottent dans la tête, à l'immense solitude qu'est la nôtre, à la nécessité de clarté qui nous suit perpétuellement...
C'est le plus joli banc du monde.