L'Acropole

Voir Athènes...

S'il est un lieu sur la terre qui représente beaucoup pour mois, c'est bien l'Acropole, à Athènes, en Grèce. Car c'est bien à travers la culture grecque antique que j'ai commencé de me construire, dès ma plus tendre jeunesse, où je lisais Sénèque, où je me noyais dans l'Illiade et l'Odyssée, où je me nourrissais de mythologie grecque et de la fantaisie des dieux de l'Olympe... probablement comme bien des enfants.

Et puis déjà, ces idées de République, ce réconfort auprès des philosophe, cette plongée dans Socrate, cette immense admiration pour Alexandre le Macédonien, ce désir de voir le Pirée, cette admiration pour l'art hellène... Ces statues, ces poteries, qui savaient éveiller les désirs naissants pour ces corps parfaits...

Le temps a bien avancé, et je visiterais aujourd'hui plus volontiers Taïpei sino-taïwanaise, ou l'ennivrante Buenos Aires argentine, mais Athènes concerve un pouvoir d'attraction intact. Cette ville qui me rappelle l'éducation anglaise des jeunes aristocrates anglais, qui, leur scolarité à Cambridge terminée partaient parfaire leur culture, comme dans le film "Another Country"...

MisterNo revient justement d'Athènes - où il est allé pour des raisons professionnelles - tandis que je suis resté à Paris. Premier voyage européen, après tant d'autres ensemble, où je ne fus pas de la partie. C'est étrange. La solitude n'est parfois pas dans les "retrouvailles" avec soi-même en sa demeure, mais dans les voyages qu'on ne fait pas.

Les pages de la vie se tournent lentement, parfois même lourdement, comme de lentes transitions, tandis que les idées de ruptures radicales et de mouvements profond nous sont assénées constamment. Parfois, nos existences sont plus marqu"es par les voyages qu'on ne fait pas, plus que ceux qu'on a la chance et le plaisir de faire.

Ce matin, j'ai regardé mon petit sac de voyage avec circonspection, comme avec un pincement au coeur, comme s'il me montrait pour la première fois clairement, sa toute nouvelle vacuité. Mais il ne faut pas désespérer, ni même se désenchanter... On a vu souvent rejaillir le feu, d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux...