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La Vie ChonChon
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20 octobre 2008

Le Crime est notre Affaire

Crime_notre_AffaireDélicieux Fantaisites. Bélisaire et Prudence Beresford se reposent dans leur petit château qui domine le lac du Bourget. Belisaire est heureux, mais Prudence s'ennuie. Elle rêve d'une bonne fée, qui les propulseraient dans des aventures truffées de mystères... Cette bonne fée lui apparaît sous les traits de sa tante belge Babette, qui assiste à un crime horrible de la fenêtre d'un train. Malgré le scepticisme de Bélisaire, Prudence part à la recherche du cadavre. Elle se fait engager comme cuisinière dans un inquiétant chateau, où est réunie une bien curieuse famille, composée d'un vieillard irascible et de ses quatre enfants, et où d'authentiques sarcophages recèlent de bien étranges surprises... Pascal Thomas, depuis quelques films, nous a habitués à son univers rien qu'à lui, un rien désuet en apparence, mais proposant là où il faut un charmant pied de nez au moralisme ambiant. C'est presque jubilatoire. J'avais particulièrement aimé "L'Heure Zéro". Je passerai sur l'enquête elle-même, qui au fond, n'est qu'un prétexte. Déjà, je tiens à souligner la distribution, où Claude Rich, Annie Cordy, Chiara Mastroianni, Melvil Poupaud, Hyppolite Girardot, Chistian Vadim et Alexande Lafaurie assument leur seconds rôles avec un plaisir évident, tous emmenés derrière le couple André Dussolier et Catherine Frot toujours aussi décapant. Ce couple de retraités, particulièrement fantaisiste, a la chance de servir des dialogues parfaitement écrits, ce qui lui permet une interprétation tout à fait libertaire. Et, sous leurs airs bien lissés, les Beresford ne s'encombrent pas toujours de ce que devrait être la "bienséance"... La dernière scène est à ce propos particulièrement délicieuse. CNA_DusssolierPascal Thomas nos offre en prime quelques scènes humoristiques où tout participe à la drôlerie : la mise en scène, les dialogues, les situations, et la gesticulation des personnages, telle cette scène où Prudence fait mine de raconter au téléphone sa passion pour les promenades dans la neige sur des raquettes, telle aussi cette toute simple scène où Bélisaire coincé sur une bouche d'aération nous refait la Marylin Monroe de "Sept ans de réflexion"... Ces deux grands-parents indignes sont tout à fait à mon goût. Ils sont facétieux. Et c'est un peu ce qui nous manque par les temps qui courent, la facétie, le délicieux irrespect des "convenances"...
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