23 décembre 2008
Démériter
Tout finit par arriver...
Je reçois tous les mois mon bulletin paie par courrier. C'est loin d'être ma lecture préférée. Au moins n'est-ce pas une facture... Et puis celle du mois de décembre, depuis 8 ans, est toujours plus belle que les autres : entendez par là qu'elle est plus copieuse que les autres, car y est incorporée une "prime au mérite" qu'on m'a toujours accordée.
Ce n'est pas grand chose, mais à la veille de Noël, on est toujours ravi de pouvoir s'offrir un petit quelque chose. Ce ne sera pas le cas cette année, puisque qu'il semblerait que je sois parvenu à démériter. Mieux encore, on m'a peut-être oublié...
Pour tout dire, je n'avais songé ni à percevoir, ni à ne pas percevoir cette fameuse "prime au mérite". Rien que le nom me laisse pantois. Pourtant, je ressens comme un pincement au coeur. Durant des années, alors j'ai du accomplir des tâches quotidiennes fastidieuses et difficiles, j'ai été méritant. Cette année, alors que je n'ai plus guère, ni à faire preuve d'intelligence (le plus mauvais moyen de se défendre étant d'accuser les autres, je m'abstiens), ni à semer le fruit de mes réflexions sur l'organisation du travail parce que tout le monde s'en fout, j'ai démérité.
Mais il y a quelque chose d'amusant là-dedans : c'est qu'à mon boulot, lorsqu'on ne perçoit pas cette prime, c'est que quelqu'un(e) d'autre du même service la perçoit nécessairement. A cet instant précis, je regrette de ne pas pouvoir mettre en ligne quelques vidéos, ce seraient des délices réjouissantes, tout à fait dans l'esprit des fêtes de fin d'année, à savoir les sempiternels "bêtisiers".
Il y a quelque chose de rassurant à figurer parmi les "déméritants", ou les oubliés.
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