Etrange week-end ?

Que de trêves !

Serait-ce la parenthèse enchantée ? Je fais ma petite revue de presse du dimanche soir, en surfant d'un site à un autre, et lisant quelques articles et chroniques de provenances diverses. Je reste pantois. Voyez plutôt :

* Monsieur Copé "comprend les sénateurs" et admet qu'ils puissent être "furax" devant l'application hâtive de la suppression de la pub sur la télévision publique, même s'il "reste contre une augmentation de la redevance". Voilà qui change de son ton habituel.

* Monsieur Darcos souhaite que sa réforme soit issue d'une grande concertation, et voudrait aller vers un consensus. Je ne me souviens pas l'avoir entendu si "collectif" depuis longtemps.

* La Russie et l'Ukraine viennent de tomber sur un accord à propos du tarif du gaz. Ce sera donc pour l'Ukraine le "tarif européen", assorti d'un rabais de 20% pour l'année 2009. Et tout le monde est calmé.

* Les Egyptiens et les Européens sont pour une "trêve durable" à propos du conflit Israélo-Palestinien. On n'envisage pas encore la paix, mais ce bon sens est peut-être de bon augure.

* Les troupes de Tsahal se retirent (enfin) de la bande de Gaza. Certes, il ne doit plus y avoir grand chose à démolir, mais si les bonnes choses ont une fin, les pires aussi.

* Enfin, devant le magnifique et colossal succès de "l'Obama Train", la population américaine oublie le temps de quelques jours l'état assez catastrophique de leur pays.

=> Assistons-nous à une multiplication des parenthèses ? Les désespérances du monde se seraient-elles tues momentanément ? Chacun prendrait-il le temps d'esquisser un sourire pour se préparer à des temps plus âpres ? Je l'ignore.

=> Le calme avant la tempête ? C'est probable. Mais cet "entre parenthèses" est à prendre pour ce qu'il est : un temps et un espace dont l'encéphalogramme régulier nous écarte des perpétuelles agitations, des incessants tourbillons de toutes sortes.

Hélas, les parenthèses se referment toujours.