Simple comme un coup de fil ?

Quel signe !

Il y eut donc la cérémonie d'investiture de Barack Hussein Obama, hyper-médiatisé certes, mais qui était une espèce de non-événement, en dehors du fait symbolique, ce qui a toutefois son importance.

En effet, nous étions nombreux à avoir compris qu'il avait été élu 44ème Président des USA, et qu'il prendrait ses fonction ce 20 janvier, succédant à George W. Bush, mettant fin à 8 années catastrophiques.

Et de passer un premier coup de téléphone, important, forcément important, puisque c'était le premier. Le destinataire ne fut autre que Mahmoud Abbas, le représentant de l'Autorité Palestinienne. Un coup de fil qui tourne incontestablement une page, et quelle page ! Il est clair désormais que l'Israël ne bénéficie plus d'un soutien inconditionnel de son allier d'outre-atlantique. Ces espèces de bombes au phosphores lâchées sur des populations civiles auront brouillé les lignes.

Soutien, certes, mais pas soutien inconditionnel. Comme les autres, l'Israël, et plus précisément son armée, Tsahal, doit comprendre que tout n'est pas permis.

Quelque chose a donc changé : depuis 1948, à la tête de Tsahal, il y a toujours eu des laïcs. Or, depuis une dizaine d'années, des religieux, que l'on classerait ici à l'extrême droite (le Likoud), les religieux occupent peu à peu des postes clefs au sein de l'armée : généraux, colonels...

Un doux rêve ? Je ne pense pas. Obama savait que ce premier coup de fil serait relayé par les média du monde entier, et qu'on lui attribuerait nécessairement une forte signification. Je suis de ces personnes modestes qui ne se nourrissent pas d'espoir. Mais je considère ce coup de fil comme bien plus tangible qu'immatériel. Attendons maintenant les semaines à venir.

Oracles consuméristes, continuez de nous vanter les nouvelles technologies à tout propos. Ce bon vieux téléphone - tout comme le bon vieux train si bien utilisé par ce même Obama - n'est cependant pas près d'être détrôné au rang des liens entre les hommes.