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La Vie ChonChon
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7 mars 2009

Pour un fils

Pour_un_filsMon fils, ou un autre... Depuis l'enlèvement de son fils, Toni, dix ans plus tôt, Catherine tente peu à peu de se reconstruire. Elle vit seule avec son petit dernier, Hugo, âgé de 8 ans. Un soir, Omer, le policier qui a mené l'enquête sur la disparition de Toni, vient lui rendre visite. Comme elle, il semble encore hanté par le drame... Un jeune homme vient d'être découvert mystérieusement. Il prétend être le fils de Catherine et n'a qu'un seul désir : retrouver enfin sa mère... Inspiré d'un fait divers : le récit de "Pour un fils" est directement inspiré de la réalité. En 2004, un jeune homme surnommé "le Caméléon", Frederic Bourdin, prend l'identité de Leo Balley, enfant disparu à l'âge de 6 ans. Choquée par la violence de cette affaire, la réalisatrice Alix de Maistre s'est très vite sentie fascinée par cet enfant en quête de l'amour d'une mère. Une enquête approfondie : pour aller au bout de son projet, Alix de Maistre a mené des recherches très approfondies. Outre les articles publiés sur Bourdin, la réalisatrice a rencontré une "profiler" ainsi que des psychiatres spécialisés et enfin des policiers scientifiques. L'objectif de ce travail d'enquête était de dresser un portrait de ce genre d'individus et de connaitres les motivations d'un tel acte. Jusqu'où une personne était-elle capable d'aller pour trouver l'amour d'une mère ? PUF_Gourmet_MiouMiou PUF_MiouMiou_Gourmet C'est la rencontre d'Olivier Gourmet et de Miou-Miou qui m'a incité à aller voir ce premier film d'Alix de Maiste. Un duo d'acteurs que j'aime particulièrement. Olivier Gourmet, qui représente pour moi parmi les acteurs (avec Aurélien Recoing et Albert Dupontel notamment) tout ce que la masculinité secrète de force et de sensibilité, d'élan et de timidité, de terrestre et d'aérien. Miou-Miou qui a "inventé" l'actrice moderne dans les années 70, libérant la femme de carcans d'un autre âge, livrant des interprétations, des incarnations très fortes, jamais dans la complaisance, jamais dans l'auto-satisfaction. Et cette rencontre m'enchante. Cette mère désorientée depuis la disparition de son fils, qui passe son temps à créer des poupées, comme autant d'êtres morts, et ce policier que cette enquête qui n'a pas trouvé d'heureux dénouement revient hanter, se comprennent à demi-mot, dans une relation invisiblement charnelle, toute construite de regards. Le jeune Toni/Matteo est interprété par le jeune Kevin Lelannier, très convaincant, surtout lors du premier tiers du film, où il n'est presque qu'un corps, qu'une chair, d'une présence assez surprenante à l'écran, un peu sur les pas de Nicolas Cazalé, Yann Trégouët, Johan Libéreau, cette jeune génération de comédiens inspirés probablement des Gourmet, Recoing, Dupontel... A suivre donc. Le film manque de la tension qui lui aurait été nécessaire pour être plus abouti. Les scènes se succèdent avec fluidité, mais sur un fil qui n'est pas suffisamment tendu, devant une caméra probablement trop lointaine qui aurait gagné à s'approcher au plus près des trois principaux protagonistes. L'ensemble est cependant très correct et prometteur, et j'espère que la réalisatrice saura puiser en elle ce qui permettrait d'insuffler davantage de "puissance" à ses prochaines réalisations.
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