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8 juin 2009

Elections Européennes, la leçon.

Europe_EcologieLe ciment, le plâtre, les composites éparpillés. On peut tourner les chiffres dans tous les sens, ils ne sauraient mentir complètement, et il n'y a que 3 vainqueurs en France à ces élections européennes : l'abstention, l'UMP, et Europe Ecologie. * La prime au ciment. Les partis "cimentés", autrement dit solides et en ordre de marche, ont récolté les fruits de leur assise. - C'est le cas de l'UMP, rassemblée, en ordre de marche, qui n'a cessé de vanter son bilan à la Présidence de l'Europe. On peut en penser ce qu'on veut, l'UMP a parlé d'Europe, et la stratégie fut payante. - C'est le cas d'Europe Ecologie, (ex Les Verts) dont les préoccupations environnementales sont ancrées depuis 30 ans. C'est probablement sans peine qu'il a pris 25% des électeurs de Ségolène Royal et 20% des électeurs de François Bayrou (par rapport au scrutin présidentiel de 2007). Europe Ecologie a compris l'absolue nécessité d'avoir recours à des personnalités fortes, dotées d'un fort charisme : Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly (excellente), José Bové, dans un jeu collectif qui joue sur la complémentarité plus que sur le message messianique d'un hypothétique sauveur. Un programme européen clair et des leaders incontestés. "La diffusion de "Home" profitera très probablement à l'UMP et à Europe Ecologie" avait préconisé Yann Arthus Bertrand. Dont acte. Notons que la date de diffusion avait été déterminée il y a deux ans, et qu'il n'y a pas lieu de voir un quelconque complot derrière cette diffusion. * La déprime du plâtre. - c'est le cas du MoDem, dont la posture "ni droite ni gauche", ou plus précisément "tantôt à droite tantôt à gauche" est une imposture, dont les électeurs on vu le plâtre craqueler lors d'un sinistre débat télévisé. Sa droite est retournée à l'UMP, sa gauche s'en est allée à Europe Ecologie. D'autre part, l'anti-sarkozisme ne constitue pas un programme. François Bayrou est un démocrate chrétien de droite (c'est son droit) qui joue perso et utilise les scrutins intermédiaires, quels qu'ils soient, à des fins strictement égoïstes, pour entretenir sa candidature de 2012, et il était temps qu'il revienne à une plus juste évaluation. Espérons que le plâtre continuera de tomber, et que nous retrouverons un MoDem plus près de 5 ou 7%, taille qui devrait être la sienne. - c'est le cas du PS, dont la réconciliation Aubry/Royal n'est parvenue à être crédible, faute probablement de sincérité. Ce replâtrage de dernière heure aura agacé trop de militants socialistes, préférant s'abstenir ou voter Europe Ecologie. Les raisons de ce revers majeur sont multiples : une rénovation de façade qui n'a pas su faire suffisamment appel aux jeunes soutiens de Ségolène Royal (Peillon, Valls, Batho...) ; exclusion un peu rapide de la Présidente du Poitou ; maintien de trop d'éléphants ; manque de leaders charismatique ; trop d'anti-sarkozisme primaire ; trop de regards appuyés vers sa droite ; manque de message à destination des jeunes électeurs... Par ailleurs, la création du Front de Gauche aura probablement rogné encore sur son électorat. * Les composites dispersés. Viennent enfin un multitude de partis, éparpillés, qui n'ont pas joué le jeu clair d'unions face à leurs adversaires : le Front de Gauche (davantage Mélenchon que Buffet) aura davantage critiqué le PS que l'UMP, mais dont le message évitera peut-être au PS de trop loucher vers sa droite ; le FN et Libertas qui ne devraient faire qu'un depuis longtemps mais qui cultivent chacun son ego ; le NPA et LO, le premier encore jeune, le second trop isolé. => Pour ce qui me concerne personnellement, je ne peux pas me réjouir en disant que l'UMP ne représente que 12% des électeurs, ou que l'ensemble de la gauche semble majoritaire en France. En son sein, le PS n'a pas su (ni voulu ?) jouer l'unité en étant plus collectif. Il est maintenant au pied du mur, et doit envisager très sérieusement une stratégie plus collégiale avec Europe Ecologie et le Front de Gauche. Je ne vois pas d'autre alternative. => Faut-il craindre un trop grand satisfecit de l'UMP, du gouvernement et de Nicolas Sarkozy ? Peut-être pas. Continuer l'ouverture, réussir la "Chiraquisation" de Nicolas Sarkozy, poursuivre sur la ligne libérale, et repartir de plus belle vers les élections régionales où le PS a tout à perdre. A mon sens, rien ne changera vraiment. => Je songe à Ségolène Royal qui voulait que le PS songe à vendre le siège de la Rue de Solférino pour s'installer dans un quartier plus populaire de Paris. Envisager davantage de ciment que de plâtre, en déménageant. Sans tomber dans la "Ségolâtrie", je crois que la symbolique était bonne.
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