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15 juin 2009

Story of Jen

Story_of_Jen Adolescence désabusée. Jen aura quinze ans cette année. Depuis la disparition de son père, elle vit seule avec sa jeune mère Sarah, un peu à l'écart de Covina, petite ville d'Amérique du nord. Un jour Ian, le demi-frère de son père, s'installe dans leur grange pour prêter main forte. Jen est fascinée par cet homme qui ne semble appartenir à rien ni à personne. Cette présence inattendue va éloigner la mère et la fille. Jen s'échappe avec Ian le temps d'une nuit violente et sauvage qui le force à s'enfuir seul dans les forêts hostiles du Nord. Commence alors une impitoyable chasse à l'homme. Pour Jen, rien ne sera jamais plus comme avant. "Story of Jen" est un film plus intéressant que le premier opus de François Rotger, "The Passenger" en 2006, qui relatait l'errance de ses protagonistes entre le Japon et le Canada, qui ne m'avait pas convaincu/ Ici, comme le montrent l'affiche et le titre, le réalisateur hésite entre le personnage de Jen, l'adolescente, et le personnage de Ian, l'énigmatique beau-frère. La réalisation est très réussie, pour aboutir à un film primitif et épuré, contemplatif et silencieux. Dès qu'il s'attarde sur cet onirisme envoûtant, le réalisateur sait déployer une atmosphère étrange et presque envoûtante. Mais, dès lors qu'il s'attarde à sa chronique d'une adolescence désabusée, il patine un peu. Les dialogues sont un peu à la peine, et l'incommunicabilité entre les personnages passe assez difficilement. Les silences sont plus éloquents. Je trouve que le casting n'est pas à la hauteur de ce qu'aurait pu être le film : Laurence Leboeuf dans le rôle de Jen, jolie figure adolescente qui nous vient de séries TV made in Canada comme "Being Erica" a des difficultés à incarner son malaise, et les gros plans sur ses grands yeux bleus ne sauraient suffire ; Marina Hands, certes très bonne comédienne, mais peine elle aussi dans les scènes plutôt mal dialoguées. Reste Tony Ward, acteur qui nous vient du cinéma porno et qu'on avait vraiment aimé dans "Hustler White" de Bruce LaBruce en 1997, aurait gagné à être filmé comme les paysages. S'il s'en sort mieux, c'est parce qu'il a peu de scènes dialoguées, incarnant davantage l'énigme, le mystère. En cela, il réussit parfaitement sa prestation. On imagine ce qu'il serait sous le regard d'un réalisateur mieux à mêe de filmer son animalité. Quel dommage au bout du compte ! Car le talent du réalisateur est indéniable, et sa mise en scène, dès lors qu'elle s'éloigne de ses personnages, est très réussie. Il aurait probablement du fuir davantage les scènes d'intérieur, s'émanciper de la chronique adolescente qui ne semble guère l'intéresser, et nous conter "Story of Ian".
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