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11 juillet 2009

Michael Jackson

Michael_Jackson Etrange deuil international. Durant plus d'une semaine, le décès de Michael Jackson aura presque occulté l'ensemble de l'actualité internationale. Il semblerait que ce fut comme une immense catharsis mondiale, devant tous les maux qui pèsent sur les populations. Je reconnais volontiers le talent de Michael Jackson, qui, au début des années 80, aura permis l'introduction de toute la qualité musicale de la Motown dans l'ensemble des foyers. Pour la première fois, pour faire connaître une partie de la "culture musicale noire" on aura choisi un chanteur noir. En effet, quelques décennies plus tôt, on avait utilisé, pour se faire, un chanteur blanc, Elvis Presley, afin de ne point trop enrichir la "blackxploitation". On piquait aux noirs leur talent, pour enrichir des blancs. "King of Pop", incroyable showman, business man, aura réussi ce qu'aucun autre avant lui n'avait réussi. Ce fut parfaitement ourdi, dépassant largement le strict aspect musical, nous faisant incontestablement franchir un pas de plus dans la "société du spectacle". L'essor de la notoriété de Michael Jackson correspond à mes 20 ans, une très belle période, surtout avec le recul, lorsqu'on en a 25 de plus. Pour autant, cela m'avait permis d'acquérir déjà une modeste culture musicale, depuis Buddy Holly à David Bowie, depuis les Suprêmes et la Motown à Blondie, depuis les Beach Boys aux Punks et à la New Wave. Et ce ne fut probablement pas le même phénomène pour les plus jeunes que moi, pour lesquels la pression médiatique aura tout enseveli. Les années 80 ne se résumèrent pas à Michael Jackson, évidemment. En même temps que lui, du même âge, apparaissait Prince, qui musicalement a été un brassage plus complexe et plus abouti. De la même façon qu'en même temps que Madonna il y eut Cindy Lauper, et l'on pourrait multiplier les exemples. Une époque retient donc davantage les bruits qu'elle fit que les talents qu'elle a engendrés. Dans cette incroyable - mais pas si étonnante que ça - communion internationale à laquelle nous venons d'assister, il y a incontestablement la concaténation de différents chagrins, et non pas seulement le seul chagrin du à la mort de King of Pop. Que regrettons-nous donc dans ce souvenir du début des années 80 ? C'est indicible. Il s'agit probablement davantage de manifester ce que nous haïssons en cette année 2009. Que retiendrons-nous musicalement des années 1990 ? Probablement pas Björk, Massive Attack et les immenses talents que la décennie aura vus apparaître. Les voies du chagrin ne sont peut-être pas impénétrables, mais elles sont pour le moins injustifiées.
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