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17 octobre 2009

Le cas Jean Sarkozy

Sarkozy_JeanLa France, c'est les Hauts-de-Seine !

Puisque la candidature de Jean Sarkozy à l'EPAD arrive juste après les affaires "Polanski" et "Mitterrand", logiquement, elle a suscité beaucoup d'émotion. D'autant que bientôt, l'EPAD fusionnera avec l'EPASA, pour donner l'EPADSA, établissement encore plus puissant.

On été évoqués le népotisme, la dérive monarchique, le fait du Président, la petitesse des cursus universitaire et politique du candidat, l'insulte faite à la méritocratie républicaine, etc...

On comprend l'émotion, elle est justifiée. Pas cela n'empêche pas certains jugements d'avoir été peut-être lapidaires. En effet, nous sommes loin d'avoir été informés totalement sur cette affaire, et en démêler tous les écheveaux n'est pas simple.

Jean Sarkozy, par le passé, n'a pas été particulièrement aidé, ni même aimé par son père. Il y a une dimension filiale, outre la promotion d'un fils par son père, plus psychanalitique derrière tout ça. Rie ne nous dit que Dauphin-Jean n'ait pas coupé l'herbe sous le pied de Président-Nicolas, qui lui aurait peut-être accordé cette opportunité plus tard, la connaissant parfaitement, puisqu'il eut ce poste en 2005.

Il est évident que le fils veut faire plus et plus vite que son père. Il y a "un truc freudien" là-dedans, même si n'aime pas ni Freud, ni la psychologie de bistrot. On dirait un grand immature qui veut être aimé par son père, comme ce dernier aurait voulu être aimé du sien.

L'inconvénient de tout ça, c'est qu'on n'est pas dans un petit canton ! Les hauts-de-Seine, si c'était un pays, serait peut-être le plus riche du monde, et c'est le fils du Président, seulement âgé de 23 ans, ne pesant qu'un très modeste Bac+1 en droit, qui va gouverner tout ça. A un moment où les fils et filles de quidam chargés d'un Master sont au chômage, c'est le manifeste d'une inéquité flagrante.

Vient se mêler à tout ça que sont enfouis dans le 92 des dossiers affligeants, des magouilles, des trafics de marchés publics évidents, que le Président pourrait souhaiter ne jamais voir surgir à la une des média. En somme, il nous est difficile de savoir lequel du père ou du fils est (ou sera) réellement redevable de l'autre. 

Nous avions pensé que la loi Hadopi, le bouclier fiscal, la taxe carbone, le pouvoir d'achat à ras les pâquerettes, les sans-papiers, le soutien à l'Israël, les lois répressives, le forfait hospitalier, etc... seraient autant d'éléments susceptibles de remettre sérieusement en cause la politique ourdie principalement à l'Elysée, accessoirement à Matignon, marginalement au Parlement. Que nenni ! C'est bien sur un principe, une éthique, une exigence républicaine, que Nicolas Sarkozy se retrouve face à l'événement politiquement le plus coûteux pour lui jusqu'à ce jour.

Ce président, bien aidé par ses média ami, aura tout fait pour remplacer la raison par l'émotion (multiplication des faits divers anodins à la une), aura tout fomenté pour transformer "l'électorat" en "opinion publique", aura théorisé d'ignobles concepts pour mieux les appliquer (transparence, pas de complexes, pas de tabous), et qui se trouve aujourd'hui avec le fondement de son élection en 2007 qui lui revient en pleine tête.

Nul ne sait aujourd'hui le coût politique de cette "affaire" dans le temps, ou au moins jusqu'à 2012 et son éventuelle réélection, mais une chose est certaine, à faire joujou avec les émotions de l'opinion publique plutôt que d'en appeler à la raison d'un électorat, il aura joué avec le feu.

Restera aussi probablement que les Hauts-de-Seine et toute sa gouvernance, passée et actuelle, qui évoque les Sarkozy, les Balkany, Pasqua, Devedjian, Santini, parmi d'autres, est en passe de devenir un symbole de la France, un symbole de l'affairisme généralisé, un symbole des intérêts particuliers âprement défendus.

Et ce sont les Départements, les Régions, les campagnes, les terroirs, qui devraient s'insurger, bien au-delà des quelques journalistes et intellectuels qui ne sont pas encore, ni convertis, ni assujettis, et qui s'indignent légitimement. 

Non ! La France, ce n'est pas les Hauts-de-Seine, c'est une évidence, mais cet étendard qu'ont choisi les Sarkozy père et fils, ils vont devoir le brûler au plus vite. Est-ce encore possible ?

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