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23 août 2009

Numéro 9

Num_ro_9 Apocalypse Tomorrow Dans un futur proche, la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu'ils avaient crées. Sachant l'humanité condamnée, un scientifique créé 9 petites créatures, fragiles et sans défense à partir d'objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s'opposer aux machines, ils ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres. Mais le dernier né de cette famille, le Numéro 9 a une mission. Il détient en lui la clé de leur survie et devra convaincre ses camarades de quitter leur refuge de fortune pour s'aventurer au coeur du royaume des machines. Ce qu'ils vont découvrir en chemin représente peut-être le dernier espoir de l'Humanité. Le film, assez inattendu, de Shane Acker, produit par Tim Burton, présente bien des qualités. Il reprend son court métrage "9" très remarqué en 2005. La technique, le graphisme et l'animation sont parfaitement maîtrisés. La palette de couleurs de cette fin du monde, dans les marrons, les rouilles, les ocres, est magnifique, et rappelle la première partie de Wall-E, sans toutefois en supporter la comparaison. Les petits personnages sont adorables, et même facétieux et attachants. Leurs yeux-caméras sont suffisamment expressifs pour exprimer toute une palette d'émotion. J'aime l'idée que le casse-cou de la bande soit une fille et qu'on puisse compter un borgne dans la bande. Le film est très (trop ?) concis et tend à privilégier les courses-poursuites et les explosions, pour passer parfois trop rapidement sur les charmantes figurines en toile de jute rembourrés. C'est dommage, elles auraient mérité davantage d'attention. Le scénario, quant à lui, reste très classique, et il aurait mieux convenu de le travailler un peu pour offrir plus d'originalités et d'événements inattendus. (Ce n'est pas du niveau d'une production Pixar, par exemple) Reste qu'au final, c'est très réussi, et que c'est suffisamment mature et noir pour intéresser plus que superficiellement. Et la dimension poétique du film et des relations entre les personnages reste touchante. Vous ne perdrez pas votre temps en allant voir ce "Numéro 9". Il donne réellement envie d'attendre le second opus du réalisateur.
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