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23 décembre 2010

Cabeza de Vaca

Cabeza_de_VacaL'explorateur espagnol Cabeza de Vaca a marché pendant huit ans à travers l'Amérique jusqu'à la côte Pacifique du Mexique après avoir fait naufrage au large des côtes de la Floride en 1528. Il fut le premier européen à découvrir ces terres. Au cours de sa quête pour assurer sa survie, il vécut avec des tribus indiennes aujourd'hui disparues, fit l'apprentissage des secrets de leur vie mystique et accomplit des guérisons miraculeuses.

Alvar Nunez Cabeza de Vaca, est l'un des hommes les plus extraordinaires qui aient existé. Digne d'une place de choix dans l'Histoire du monde et des civilisations, il est pourtant presque inconnu des Français. On trouve son nom dans la liste des conquistadors bien qu'il n'ait rien conquis.

Pour l'auteur texan Dan Florès, c'est l' "Autre", tant il fut différent des membres de cette confrérie mal famée. Et Henry Miller considérait, qu'à lui seul, il avait racheté tous leurs crimes. Dans quelques dictionnaires et encyclopédies, il est cité comme explorateur. Il mérite ce titre pour avoir été le premier à parcourir, observer et décrire le Sud des actuels Etats-Unis, de la Floride à la Californie, entre 1529 et 1536, puis découvert les chutes d'Iguassou, en 1544, aux confins du Brésil, de l'Argentine et du Paraguay.

Mais cet hidalgo andalou de Séville qui force l'étonnement et l'admiration, est bien plus que cela. IL est l'un des plus grands marcheurs de tous les temps, et tout à la fois, premier voyageur de commerce, ethnologue, historien, écrivain et chirurgien d'Amérique du Nord. Pour cette dernière qualité, l'association des chirurgiens du Texas, l'a choisi comme saint patron, alors qu'aucune béatification papale n'est plus à attendre.

Devenu, dans la seconde moitié de son périple nord-américain de plus de huit mille kilomètres, une sorte de chaman, réalisant des guérisons aussi nombreuses qu'époustouflantes, adulé par des milliers d'Indiens de cent tribus différentes, mais toujours apôtre de la foi chrétienne, Cabeza de Vaca aurait tout autant pu être sanctifié que condamné à brûler sur les bûcher de l'Inquisition.

Quant au film, il dispose de la technique et de la sensibilité des plus grands, quelque part entre Terrence Malick et Alexandre Sokourov. Chaque image est parfaite, tant du point de vue du cadrage que de la lumière, et porteuse des plus belles émotions. Un grand film.

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