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5 novembre 2012

J'enrage de son absence

J'enrage de son absence

Un chagrin inconsolable.

Après dix ans d’absence, Jacques (William Hurt) ressurgit dans la vie de Mado (Alexandra lamy) , aujourd’hui mariée à Stéphane (Augustin Legrand) et mère de Paul (Jalil Mehenni), un garçon de sept ans.

La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant. Alors que Mado a refait sa vie, Jacques en paraît incapable et lorsqu’il rencontre Paul, c’est un choc. La complicité de plus en plus marquée entre Jacques et Paul finit par déranger Mado qui leur interdit de se revoir. Mais Jacques ne compte pas en rester là...

Cinq ans après son documentaire consacré à sa sœur autiste, "Elle s'appelle Sabine" (passionnant !), Sandrine Bonnaire a repris la caméra pour signer son premier film de fiction : "J'enrage de son absence" confirme son désir de passer à la réalisation.

L’idée de ce film est née d’une histoire personnelle. La réalisatrice a ainsi déclaré : "J’ai repensé à un homme qui était lié à ma mère et a accompagné mon enfance. Il a disparu, et je l’ai recroisé par hasard à l’âge de 20 ans. (…) Je me souviens que je me suis promis, un jour, de faire quelque chose sur cet homme, sur son histoire, son destin."

Pour l’élaboration de son film, Sandrine Bonnaire n’a rien laissé au hasard, accordant beaucoup d'importance à la réflexion de la mise en scène. Pour elle, la caméra doit être au service de la narration, et elle film le personnage de Jacques de façon très frontale, en caméra fixe, parce que sa manière d'agir est directe, franche, statique. Pour Mado qui est dans l'évitement, la caméra fait des petits mouvements flottants, doux, imperceptibles.

"J'enrage de son absence" fait de Sandrine Bonnaire, l'héritière des grands cinéastes naturalistes avec lesquels elle a tourné. Le scénario est maitrisé, tendu, intelligent, la réalisation est sans coquetterie aucune, la musique noie un peu le final, peut-être, mais le film s'arrête juste quand il convient, implacable. La réalisatrice a su aborder frontalement la douleur avec un tact et une délicatesse rares. Humain, terriblement humain.

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