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29 décembre 2012

Une Estonienne à Paris

Une Estonienne à Paris

Une vieille femme indigne, au crépuscule de sa vie.

Après le décès de sa mère, Anne (Laine Mägi) quitte l’Estonie pour venir à Paris s’occuper de Frida (Jeanne Moreau), vieille dame estonienne installée en France depuis de nombreuses années.

A son arrivée, Anne se rend compte qu’elle n’est pas désirée. En effet, Frida tente par tous les moyens de la décourager. Elle n’attend rien d’autre de la vie que l’attention de Stéphane (Patrick Pineau), son jeune amant d’autrefois.

Anne résiste à sa manière. Et peu à peu, à son contact, Frida va retrouver sa fougue d’éternelle séductrice...

C'est un peu le hasard qui m'a amené à aller voir ce film, sur le seul nom de Jeanne Moreau, je le reconnais bien volontiers, puisque le but était de passer "une après-midi parisienne" avec Miss Patty, après avoir déjeuner de gyosas (raviolis frits) et de nouilles sautées japonaises. Nous allons souvent voir les mêmes films, mais c'est le premier que nous ayons vu ensemble. Nous préparons déjà nos vieux jours...

Ilmar Raag est un jeune scénariste-réalisateur estonien de 44 ans, qui a beaucoup travaillé pour la télévision, connu pour avoir réalisé "Klass" (La Classe) en 2007, un film à forte potée sociale sur l'exclusion de deux adolescents au sein de leur classe. un film que je n'ai pas vu au cinéma, mais à la télévision, probablement sur Arte, et dont les images me sont revenues en lisant le synopsis et en regardant les photographies sur internet.

Pour "Une Estonienne à Paris", Ilmar Raag a trouvé le bon équilibre : entre comédie et drame léger, raison et sentiment, douceur et colère, le film touche juste, allant jusqu'à offrir quelques scènes très émouvantes. Sur un thème assez classique, le réalisateur évite la maladie, les enfants, les broderies, les bavardages, le pittoresque.

Ce n'est pas le scénario et le fil de l'histoire qui importent, puisqu'on en comprend vite les ressorts, le déroulement et la fin, mais d'une part la façon dont Frida affronte le vieillissement, d'autre part et surtout, le face-à-face entre les deux admirables comédiennes, Laine Mägi, particulièrement touchante de sobriété (Prix d'interprétation au festival des Jeunes Réalisateurs de Saint Jean de Luz, et la grande Jeanne Moreau, souveraine. 

Et puis Paris reste Paris, particulièrement cinégénique, l'appartement et la garde-robe de Frida s'affichent presque indécemment chics, et la partition composée par Dez Mona frôle l'envoûtement.

Même si le sujet du film n'est pas réjouissant a priori, on en ressort aussi léger que d'un après-midi ensoleillé de début d'hiver. Comme si voir un film à deux était le gage d'un face-à-face avec la mort, à venir et imparable, moins dramatique.

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