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3 mars 2013

Zaytoun

Zaytoun

L’histoire d’une rencontre inattendue entre un réfugié palestinien de 12 ans et un pilote de chasse israélien dont l’avion se fait abattre au-dessus de Beyrouth en 1982.

Leur méfiance initiale se transforme en amitié alors qu’ils traversent ensemble le Liban déchiré par la guerre au cours d’un voyage vers une terre qu’ils considèrent tous deux comme la leur.

Parce que l'on doit à Eran Riklis "La fiancée syrienne" (2004), "Les Citronniers" (2008), "Le Voyage du Directeur des Ressources Humaines" (2009) et "Playoff" (2011) ; parce que Stephen Dorff, malgré une filmographie plutôt indigente depuis ses débuts en 1992, a quand joué dans quelques films que j'ai remarqués, voire aimés, Cecil B. Demented" de John Waters (2000), "Zoolander" de Ben Stiller (2001), "Public Ennemies" de Michael Mann (2009), "Somewhere" de Sofia Coppola (2010), j'avais un a priori plutôt favorable à l'endroit de "Zaytoun".

Manque de clairvoyance : ce film n'est qu'un tire-larmes, que je ne sais même pas qualifier autrement que "racoleur", voire "putassier". Eran Riklis nous vend de l'humanisme en sirop.

Alors certes, Abdallah El Akal est un gamin épatant, qui joue sa partition à la perfection, alors certes aussi Stephen Dorff fair du mieux qu'il peut pour apparaître comme un soldat plutôt que pour un top-model, alors certes enfin on a plaisir à retrouver Loai Nofi et Tarik Kopty qui jouaient dans "Les Citronniers", mais ça ne suffit pas, et loin s'en faut.

Le scénario est improbable au point de ne pas être crédible du tout, et ce plaidoyer pour la pais entre l'Israël et la Palestine dégouline de bons sentiments. Le schéma du film est complément dépassé depuis l'échec du processus de paix et la seconde Intifada, et fait plonger le film dans une succession interminable de clichés. Le metteur en scène tombe dans tous les pièges qu'il s'est lui-même tendus, de l'erreur de casting aux effusions larmoyantes, que je qualifie d'indécentes. Du toc à tous les étages !

Dépolitisé jusqu'à la caricature (et c'est pour moi aussi insupportable qu'inadmissible), le récit en devient totalement creux, ce qui est un comble quand on sait ce qu'est supposé être tout l'arrière-plan, complexe et passionnant, de cette histoire.

Heureusement que la première semaine d'avril, comme chaque année, il y aura le Festival du Film israélien (au Cinéma des Cinéastes) pour me faire oublier cette guimauve, car je sais que le renouveau de ce cinéma depuis plus d'une dizaine d'années est de très bonne qualité.

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