Manger de la viande ?

De la raison à la nécessité... de la nécessité à la raison !

Non, ne comptez pas sur moi pour vous donner un cours de nutrition, vous évoquer les régimes végétarien et végétalien. Chacun fait comme il lui plaît. Et avec un pseudonyme comme ChonChon...

Ne comptez pas non plus sur moi pour vous compter les bienfaits du "mangez cinq fruits et légumes par jour". Cela ne signifie rien, est contesté par certains médecins, est inabordable pour certains, et ne supprime en rien l'absorption de substances nocives et divers produits toxiques...

Je pense à certaines gens, qui aimeraient manger de la viande, et qui ne peuvent pas. Derrière la petite illustration humoristique, sont aussi présentent les personnes qui ne peuvent plus s'offrir de boeuf. Je me moque des discours qui nous rassurent en nous disant qu'il n'est pas nécessaire de manger de la viande ! Je sais ce qu'est un acide aminé...

Je regrette infiniment que de plus en plus de personnes ne puissent désormais plus satisfaire une envie simple et légitime : une bonne entrecôte, un bon bourguignon, etc... Chaque envers ayant un avers, il faut peut-être aussi voir une heureuse conséquence à ce triste constat : une partie de la toute puissante FNSEA pourrait bien perdre de sa morgue et de son pouvoir. Le fameux syndicat agricole pourrait devoir passer, lui, de la nécessité à la raison.

Autrement dit, devant une baisse de la consommation, les agriculteurs, et les éleveurs notamment, pourraient se voir contraints de nous proposer des produits de meilleure qualité, pour un prix abordable. Je constate donc que le triste passage de la raison à la nécessité chez le consommateur, peut engendrer un souhaitable passage de la nécessité à la raison chez le producteur. On a vu cet étrange cheminement ailleurs : l'industrie de la musique et du CD, qui se remplissait bien les poches en vendant à des prix honteux leurs produits, doivent faire face aujourd'hui au téléchargement ; l'industrie automobile qui vendait ses grosses caisses polluantes à des prix faramineux, avaient oublié que les conducteurs sont aussi des piétons se promenant avec des poussettes gorgées de mioches, et se retrouvent contraints d'envisager fissa la production de petits véhicules hybrides à moindres prix ; etc...

Le consommateur se croit raisonnable, et devient parfois dramatiquement nécessiteux ; face au consommateur appauvri, le producteur est contraint de faire passer sa nécessité (engranger le plus de profits possibles en tondant ses clients) à envisager des produits plus raisonnables, plus raisonnés dirais-je.

Certaines boucles sont très ironiques !