L'homme est l'avenir de... l'homme.

Idiotes maximes !

Qui ne connaît pas cette maxime, reprise à l'envi : la femme est l'avenir de l'homme. Je vous l'accorde, c'est très joli pour décorer la couverture du cahier de texte d'une adolescente. A mon sens, ça ne va pas au-delà. C'est une petite phrase amusante, mais ce n'est pas une pensée.

En quoi l'homme devrait-il être remplacé ? Je voudrait ajouter à cette maxime, une autre maxime, tout aussi idiote : "le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas". Mouais, ça sonne peut-être bien, mais ça ne me dit rien qui vaille. C'est même le contraire, ça me déplaît. Si je réunis ces deux citations, c'est parce que je trouve qu'elle vont bien ensemble. Le spirituel, c'est trop souvent le religieux, et du religieux aux églises (j'entends par là réunir sous la même coupole les cathédrales, les mosquées, les synagogues, les temples, etc.) il n'y a qu'un pas. Ces églises se sont appliquées, toutes ensembles, à bien à corseter les femmes, pour mieux en faire les transmetteuses des pensées religieuses, souvent privatives de libertés. Grenouilles de bénitier, et non pas crapauds de bénitiers !

Je vous l'accorde, cela n'a rien d'une pensée communément partagée, mais j'entends moi, que l'homme reste homme, et qu'il continue de véhiculer la laïcité. Rarement père ne s'est senti "propriétaire" de son fils. Point de cordon, même si ce bon vieux Freud essaya d'en inventer un ex nihilo, ne serait-ce que symbolique. Je le sens ainsi dans ma chair : il faut que le XXIème siècle soit masculin et laïc. Sinon, ce ne sera qu'un triste "bis repetita" de la période précédente.

=> Il n'est absolument pas question dans mon propos de rejeter tout ce qu'il y a de spirituel, ni même de religieux. Mais cela doit rester du domaine strictement privé, personnel, comme une pensée philosophique de la "transcendance", et en aucun cas passer de la mère à sa progéniture.

=> Voyez par exemple le "problème" supposé de l'Islam en France : il se résume souvent à cette déplorable histoire de foulard ("hijab"), un des symboles de la volonté d'étriquer la liberté des femmes. Que chacune, une fois qu'elle est adulte, ayant acquis une relative culture, et uniquement à ce moment, choisisse l'étendue de la liberté qu'elle s'accorde.

=> Il n'est évidemment pas question non plus de rejeter l'apport essentiel des femmes dans nos sociétés. Je suis féministe, et je le reste. Mais je place au-dessus de tout, le concept d'égalité. Autrement dit, ce que l'homme peut, la femme le peut aussi. D'elle-même, la femme ne doit pas réduire son champ des possibles. Et surtout, elle ne doit jamais laisser qui que ce soit réduire ses goûts, ses envies. Chacun-chacune, dans les limites de ses capacités physiques comme de ses capacités intellectuelles, doit pouvoir choisir ce qu'il-elle entend faire de son existence.

=> L'homme est l'avenir de l'homme. Un autre choix me semble inepte. La femme, quant à elle, reste l'avenir de la femme, ce qui concerne déjà plus de la moitié de la population sur terre. C'est grandement !