Nollywood

Nollywood ? Nollywood !

Tout le monde connaît évidemment Bollywood à Bombay, premier producteur mondial de films (1091 films en 2006) en Inde à Bombay. Tout le monde connaît aussi aussi Hollywood, troisième producteur mondial de films (485 films en 2006) aux USA à Los Angeles.

Voici donc Nollywwod, deuxième producteur mondial de films (872 films en 2006) au Nigéria, à Lagos notamment. Ainsi la production africaine de films n'est plus inexistante, loin s'en faut, même s'ils ne parviennent pas sur nos écrans. Et pour cause ! Il ne parviennent pas non plus dans les salles africaines, puisqu'elles n'existent pratiquement pas.

Nollywood équilibre son économie avec la vente de DVD à des prix rikiki (environ 2 euros). C'est la masse de DVD vendus qui en fait le succès et la rentabilité économique (environ 200 millions d'euros de chiffre d'affaire), car ils commencent à se vendre sur tout le continent africain. Cette industrie emploie environ 1 million de personnes, et commence par le marché intérieur du Nigéria (140 millions d'habitants).

Les thèmes abordés en général dans ces productions sont un miroir des problèmes du continent, abordant donc des sujets qui touchent les populations : corruption, trafic de médicaments de contrefaçon, sida, mariages forcés, femmes battues ou violées, fanatismes religieux, guérillas réclamant une meilleure redistribution de la manne pétrolière, trafic de drogue, criminalité endémique, etc...

Ces productions sont pour le moment très modestes, et les télévisions locales en achètent peu, mais la persévérance de ceux qui animent cette industrie est si tenace que la donne changera. Les recettes publicitaires viendront, tout comme les scénarios plus peaufinés, et nous devons espérer que dans quelques années nous puissions voir arriver à Berlin, Venise ou Cannes, quelques films made in Nollywood.