Le bonheur des Français.
"C’est en 2001 que les Français ont été le plus heureux. C’est ce qui ressort d’une étude menée par un think tank canadien et le magazine économique l’Expansion afin d’évaluer le niveau de bien-être des Français, le Bonheur intérieur net (BIN). Conçu comme un indice alternatif au PIB, le BIN prend en compte l’égalité sociale, la sécurité économique, la consommation moyenne, le capital humain ainsi que la confiance des ménages. L’indice a atteint son apogée en 2001, dans un contexte de chômage en baisse et de réduction du temps de travail. Depuis le BIN stagne ou régresse, en raison notamment de l’accroissement des inégalités économiques. Cet indicateur fait écho à la commission mise en place par Nicolas Sarkozy en 2008 et présidée par le Prix Nobel d’Economie". (Source : Libération)
Evidemment, il nous est impossible de ne pas rattacher l'année 2001 au gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin, qui arrivait à son terme. Et, alors que ce gouvernement et ses apports sont constamment fustigés, tout porterait donc à croire que les Français n'en aient pas gardé un souvenir si mauvais que ça.
Même s'il faut compter sur le brin de nostalgie propre à ce type d'étude (c'était mieux avant...), on doit voir dans le résultat de cette étude et sur notre BIN, un indicateur qui devrait servir à la réorientation de la politique du gouvernement actuel vers davantage d'équité.
Il sera passionnant de constater que le rapport de Joseph Stiglitz aura peu d'écho dans l'ensemble des média. Il est incontestablement un "petit caillou dans la chaussure" du gouvernement actuel, qu'il convient d'ores et déjà d'ôter discrètement.
Pourtant, le BIN, qui se veut moins abrupt que les simples données chiffrées du PIB, est plus intelligent, plus pertinent, et devrait connaître une notoriété grandissante. Mais en ce moment, en France, quand on ne peut pas trafiquer les chiffres (taux de croissance +0,30%), on dissimule purement et simplement ceux qui ne conviennent pas.