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13 septembre 2009

La Françafrique, c'est fini ?

Bongo_AliAu Gabon, l'Elysée n'a pas de candidat.

Nicolas Sarkozy a avalisé sans réserve le scrutin du 31 août, il a salué le vainqueur quelques jours après, et il n'a pas pris les mêmes pincettes que devant les fraudes en Iran. Pourtant, elles ont été constatées en grand nombre par les observateurs.

Mais c'est ailleurs qu'il faut trouver les preuves qu'Ali Bongo était bien le candidat de l'Elysées. Ces preuves ne manquent pas.

Robert Bourgi, conseiller Afrique, avait bien déclaré : "Mon candidat, c'est lui (Ali Bongo). Or je suis un ami très écouté de Nicolas Sarkozy". Pas très loin, c'est Bernard Kouchner, notre ministre des Affaires Etrangères, qui avait vendu, en sa qualité d'expert, des audits au père d'Ali, Omar Bongo. Plus près encore, c'est Guéant soi-même qui avait présenté Bongo à Sarkozy.

Joyandet, désormais intronisé Secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, l'a été à la demande de... Bongo ! Et c'est encore le décidément bavard Bourgi qui nous le dit : "Le Président Bongo et d'autres chefs d'Etats m'ont demandé - pardonnez-moi l'expression - la tête de Bockel. Ils l'ont obtenue." Sarkozy lui avait alors répondu : "Dis à Omar et aux autres chefs d'Etat que Bockel partira bientôt et sera un de mes amis. Ce nouveau ministre prendra ton attache, tu l'initieras à l'Afrique".

Il ne faut pas oublier non plus que près de 900 soldats français sont à Libreville et Port-Gentil, et qu'Ali Bongo, alors Ministre de la Défense, en avait bien besoin. Il faut ménager le Gabon, parfaitement au courant de 40 ans de secrets franco-gabonais...

Occulter les raisons économiques ne serait pas raisonnable : Elf-Gabon, devenue Total, c'est l'histoire du clan Bongo ; ce sont des Corses qui ont en main rien de moins que le PMU local et la Gabonaise des Jeux (Michel Tomi) ainsi que Gabon Airlines (André Giacomoni), tous deux grands soutiens d'Ali Bongo. Le groupe Bolloré a offert la direction de sa filiale gabonaise à la soeur... d'Ali Bongo.

Le résumé, car ce n'est qu'un résumé, au ton bien piquant qu'a fait Le Canard Enchaîné mériterait une audience plus large, et devrait être davantage relayé dans les média. Pourquoi, me demanderez-vous ? En effet, les tissages de ce qu'on appelle la Françafrique ne datent pas d'hier, et ont su faire le jeu de feu le RPR, et continuent de faire celui de l'UMP. Rien de nouveau sous le soleil. Sauf que, c'est Nicolas Sarkozy soi-même qui avait dit, avec quel solennel, "Je vais en finir avec la Françafrique".

C'est un énième slogan asséné avec grandiloquence, sous forme de promesse, sur lequel le Président n'a eu aucun scrupule de s'asseoir, en mentant éhontément.

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