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15 novembre 2009

L'Imaginarium du Dr Parnassus

L_Imaginarium_ParnassusEntre "Faust" et "Alice au Pays des Merveilles".

Avec sa troupe de théâtre ambulant, " l'Imaginarium ", le Docteur Parnassus offre au public l'opportunité unique d'entrer dans leur univers d'imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l'immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l'amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. A une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l'heure de payer le prix... Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes...

Depuis Brazil en 1985, nous savons tous les talents dont est capable Terry Gilliam. Et ce furent "Fisher King" en 1991, "L'Armée des 12 singes" en 1996, "Las Vegas parano" en 1998, "Les Frères Grimm" en 2005, "Tideland" en 2006, avec à chaque fois, un part de ses mondes imaginaires.

Se basant sur le mythe de Faust, mais aussi le Lewis Caroll d'Alice au Pays des Merveilles, le réalisateur trouve de champs d'imagination, pour nous proposer des univers poétiques, féériques. Il nous livre ici un tour de prestidigitation cinématographique visuellement somptueux, sans toutefois toucher à la grâce d'un Tim Burton.

La distribution est magnifique elle aussi : Heath Ledger (mort pendant le tournage) et donc secondé par Johnny Deep, Jude Law et Colin Farrell, très bon trio. Christopher Plummer en Docteur Parnassus est excellent ; on découvre Lily Cole en Valentina, aux airs de Lilian Gish ; on retrouve Verne Troyer (le nain Percy) ; on s'amuse de la prestation de Tom Waits en Mister Nick.

Et surtout, se confirme le talent d'Andrew Garfield qu'on avait découvert dans "Boy A" de John Crowley, et qu'on peut voir actuellement dans la trilogie exceptionnelle "1974", "1980" et "1983", "The Red Riding Trilogy" d'après l'oeuvre de David Peace dont les scenarii sont signés Tony Grisoni, mais mis en scène par trois réalisateurs différents : à voir absolument !

Terry Gilliam s'interroge aussi sur la place de l'artiste dans la société moderne. Le film est comme un grand tour de manège, foisonnant d'idées et de créations, mais ce foisonnement nuit un peu aux thèmes de réflexion du réalisateur. D'autre part, il y a aussi une légère impression de déjà vu, notamment dans "Le Baron de Münchausen".

Ces quelques reproches ne sont pas suffisants pour se priver du plaisir à voir cette oeuvre foutraque et jubilatoire, et surtout pour se priver de voir une dernière fois l'immense étendue du talent du très regretté Heath Ledger. Et c'est un peu comme s'il passait la main à l'épatant Andrew Garfield.

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