Mensch
La rédemption d'un petit gangster.
A 35 ans, Sam est un casseur de coffres hors pair. Entre la garde de son petit garçon qu'il élève seul, son grand-père qui rêverait de le voir rejoindre l'entreprise familiale, sa petite amie qui se lasse de ses mensonges, il essaie désespérément de devenir un Mensch, un homme bien.
Steve Suissa nous propose ici son quatrième opus, après des films assez inintéressants ("L'Envol", "Le Grand Rôle", "Cavalcade"), flirtant du côté d'Arcady ("Le Grand Pardon"), au coeur de la mafia juive, et ne nous livre qu'un ersatz de film scorsésien qui se voudrait filmé et rythmé à l'américaine. C'est assez raté.
La mise en scène, comme le propos du film, a un goût de déjà-vu, et les scènes d'action sont très en deçà de ce qu'on est en droit d'attendre aujourd'hui, même dans le cinéma français. En revanche, les dialogues sont plutôt réussis.
Mais le plus grand intérêt du film, c'est sa distribution : Myriam Boyer, Sami Frey, Maurice Bénichou, Anthony Delon, Sara Martins tous très bien. Et surtout, il y a Nicolas Cazalé, ma réelle motivation pour aller voir ce film.
Celui que nous avions découvert et apprécié en 2001 dans "Bella Ciao" de Stéphane Giusti, et qui s'est véritablement révélé devant la caméra de Gaël Morel en 2004 dans "Le Clan" puis devant celle d'Ismaël Ferroukhi dans "Le Grand Voyage", est un acteur très prometteur. Il dégage une espèce d'animalité très rare dans le cinéma français. Le grand public attendra 2007 pour le découvrir dans "Le Fils de l'Epicier" d'Eric Guirado. J'espère qu'il retournera frayer du côté de ses premiers réalisateurs...