Sumô

Obésité mon amour...

Quatre amis obèses, originaires de la ville de Ramlé, en Israël, ne supportent plus le régime alimentaire qu'on leur impose. L'un d'eux, Herzl, alors qu'il fait la plonge dans un restaurant japonais, découvre la culture Sumo par l'intermédiaire du gérant Kitano, ancien entraîneur exhilé en Israël après ses déboires avec les Yakusas. Herzl, qui tombe littéralement amoureux de ce sport, propose à Kitano de l'entraîner lui et sa bande de copains...

Le cinéma israélien est particulièrement vivant, et nous offre de plus en plus de film, souvent passionnant. Il s'attaque aujourd'hui à la comédie sociale sous la houlette de la réalisatrice Sharon Maymon et du réalisateur Erez Tadmor.

Alors certes, il y a dans ce film un entrain communicatif, beaucoup d'humanisme et d'émotion. Mais cela n'en fait pas, loin s'en faut, "un "The Full Monty", vers lequel il lorgne manifestement. On n'échappe toutefois pas à certains jolis moments, tantôt comiques, tantôt émouvants.

Les acteurs ne sont pas en cause, et Itzik Cohen, Irit Kaplan, Dvir Benedek, Levana Finkelstein et Alon Dahan sont tous plus charmants les uns que les autres. De plus, on retrouve Togo Igawa, parfait d'élégance et d'humour délicat, qu'on avait vu dans "Le Hérisson" de Mona Achache en 2009, aux côté de Josiane Balasko.

Hélas, le scénario est truffé de grosses ficelles, usées jusqu'à la corde, et il n'y a pas que le poids qui soit en surcharge, il y a aussi les bons sentiments. D'autre part, contrairement à la comédie britannique de référence, tout le contexte social est presque bazardé. C'est vraiment dommage.

Au final, c'est une comédie chaleureuse, mais ça ne va pas au-delà.