Le sursaut de la démocratie ?

Ceux qui ont la chance de pouvoir s'informer largement auront noté, j'en suis certain, la convergence de différents éditoriaux : le questionnement sur les limites de la démocratie, et au final le rappel à l'impératif démocratique.

- On l'a vu poindre ici et là, à propos du "Printemps Arabe", où au-delà de la contestation social, se dessinait l'exigence démocratique.

- On l'a vu (trop peu) à propos d'une certaine accession à l'Elysée, notamment sur Mediapart, et de la dénonciation d'une oligarchie parfaitement organisée, via des financements politiques nauséeux.

- On l'a vu à propos du "débat" sur le nucléaire, dont on peut dire que c'est un sujet peu démocratique, compte tenu de son absence au Parlement.

- On l'a vu à propos de la "presse poubelle" en GB, capable de faire et de défaire tel ou tel gouvernement avec des méthodes que son nom indique.

- On l'a vu à propos de la "dictature des nouvelles technologies" ainsi que le rappelle notamment Virilio, qui suggère un fichage gigantesque, dont on ne mesure pas précisément les fins, mais dont on pressent les dangers.

- On le voit aujourd'hui devant le constat du pouvoir politique dictatorial des agences de notation, qui ne cessent de véhiculer leur propagande pour l'ultra-libéralisme, visant à annihiler nos impératifs d'égalité et de fraternité.

On ne cesse de nous bassiner sur nos "droits et devoirs", nous rappelant surtout nos devoirs, et principalement ce qui semble être devenu notre "devoir de haine", toujours plus prompt à nous faire désigner tel ou tel bouc-émissaire. 

Mais il y a ce si petit geste mais si grand devoir : mettre un bulletin dans l'urne. Un petit geste qui, s'il est réfléchi et massif, peut rappeler que nous sommes détenteurs du pouvoir de bouter hors le pouvoir tous les bonimenteurs qui voudraient faire de nous des pantins asservis.