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11 août 2012

L'important c'est d'aimer

L'important c'est d'aimer

Corps et coeurs meurtris.

Un jeune photographe reporter qui vit dans un univers de gangsters à cause de son père, Servais Mont (Fabio Testi) rencontre sur un plateau de tournage Nadine Chevalier (Romy Schneider), une actrice ratée contrainte, pour survivre, de tourner dans des films pornographiques. Immédiatement séduit, Servais Mont se rend chez elle pour faire une série de photos. La jeune femme est mariée à Jacques (Jacques Dutronc), un être fragile, à la fois drôle et amer, qui fuit les réalités de la vie. Très attirés l'un vers l'autre, Nadine et Servais se revoient. Ce dernier décide d'aider Nadine à son insu. Il veut commanditer une pièce de théâtre dans laquelle elle aura enfin un rôle digne de son talent...

Je ne me risquerai pas à écrire longuement sur ce film d'Andrzej Zulawski (sorti en 1975), car je sais que j'ai probablement rien de bien nouveau à en dire qui n'ait déjà été dit ou écrit.

Ce film est un de ceux qui m'ont "remué" à l'adolescence, que j'étais allé voir avec ma mère, à peu près à la même époque que "La grande bouffe" de Marco Ferreri et "Les valseuses" de Bertrand Blier, entre quelques autres...

J'ai toujours eu la sensation étrange qu'il était impossible de comprendre et d'aimer pour ce qu'il est "L'important c'est d'aimer" si l'on n'avait pas en soi, de façon très prégnante, la conscience qu'on est un peu Nadine Chevalier et Raymond Lapade (l'excellent Michel Robin, dont le rôle et l'interprétation m'avaient ébahi).

Et le plaisir d'être envoûté, une fois encore, par la magnifique musique de Georges Delerue.

Il arrive parfois qu'on puisse avoir une appréhension empirique d'un film ou d'un rôle, parce qu'un morceau de vous s'étale, dégouline à l'écran. Il ne s'agit nullement de s'identifier (ça c'est très facile), mais de se voir. C'est cru, c'est cruel, ce n'est que meurtrissure. Adolescent déjà, je portais viscéralement un peu de cette Nadine (ses faux-cils, ses nuisettes...), un peu de ce Raymond (ses livres, ses bouteilles vides...), et j'en avais pleinement conscience.

Cette scène d'ouverture, cette scène de fin...

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