Encore et toujours… politique !

ChonChon, pas encore endormi !

Voilà, Noël et le Jour de l'An sont passés. J'ai respecté (mouais...) la fameuse trève des confiseurs, sincèrement présenté mes voeux, mais puisqu'on a tout le mois de janvier pour souhaiter une Bonne Année 2014, je ne vais pas m'en dispenser.

Retour à la réalité dans sa part la plus somble, retour à la politique dans sa part la plus nécessaire.

Voici d'abord les voeux que présentent SOS Homophobie pour 2014. Les fêtes de fin d'année n'ont pas fait disparaître les tenants de la Manif pour Tous, ni surtout leur haine, alors il faut continuer de rester particulièrement attentifs et vaillants, prêts à décrocher, s'il le faut, un uppercut électoral à tous ces réprobateurs du principe d'égalité.

Voici ensuite une très belle photographie de Buster Keaton (je l'adore) qui de son regard mélancolique unique, au début de l'année 1929, regardait et lisait les belles perspectives qui étaient annoncé. Nous savons ce qu'il est advenu de ces perspectives.

Même si la période que nous vivons actuellement est selon moi plus semblable à 1847 qu'à 1929, il nous faut avoir une pensé attentive, et surtout une préoccupation clignotante, devant les dépossédés toujours plus maigres et les possédants toujours plus gras. Il y a bien une urgence économique, sociale, sociétale, culturelle, et donc politique.

D'aucuns ont souvent évoqué, pour décrire ce que fut 2013, les années 1930 (d'où ma photographie de 1929), nous rappelant les méfaits de la finance de spéculation (différente de la finance d'investissement), la dictature de possédants toujours plus avides, la déroute économique, la paupérisation généralisée, la montée de l'extrême droite, etc...

Comparaison n'est pas toujours raison. J'ignore si la référence aux années 1930 est légitime en tous points, certaines données ayant radicalement redistribué les cartes, mais le fond de l'air n'est pas particulièrement respirable, de beaucoup de points de vue.

Voici enfin mon modeste conseil. Faisons en sorte que 2014 ne soit rien d'autre que 2014, et combattons, dans l'ordre, et un par un, nos pires adversaires, ceux qui se sont auto-proclamés nos ennemis. Ce sont ceux qui réfutent les principes de liberté, d'égalité et de fraternité.

N'allez pas vous faire plaisir, comme nombre de politiques, de medias et de réseaux sociaux, en vous inventant des adversaires faciles quand d'autres sont fondamentalement dangereux. Dans ce pays il est presque devenu "incongru" de considérer que le pire adeversaire politique reste la nébuleuse d'extrême droite, au seul prétexte qu'elle serait "dédiabolisée". Erreur? Très grave erreur. En France, l'alliage UMP-FN reste celui dont on fait les chaînes et les boulets pour ceux qu'ils veulent voir devenir les bagnards des temps nouveaux, à savoir des "totalement dépossédés".

Ne nous trompons pas d'adversaires, et affaiblissons-les dans l'ordre.