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27 avril 2014

Hommage dominical à Paul Verlaine et Arthur Rimbaud

Oeillets bicolores rouge et blanc

Olives à l'aïl

Praline

Oeillets, olives, pralines.

Parisiens, branchés, plutôt cultivés, bobos comme dirait de façon infondée la masse méprisante UMP/FN, nous avons décidé d'un dimanche thématique et poétique, d'après Verlaine et Rimbaud.

Nous sommes allés "faire notre marché", à Saint-Ouen s'il vous plaît, et nous avons acheté, entre autres victuailles : des oeillets, certes froncés, mais pas vraiment violets ; des olives dont nous ignorons si elles sont pâmées mais dont nous sommes certains qu'elles sont aïllées ; et des pralines, croquantes et sucrées, mais probablement pas célestes.

Voilà un dimanche poétique, conforme au célèbre "Sonnet du trou du cul".

Dimanche prochain, nous envisagerons peut-être le non moins fameux "Sonnet des Fesses".

 

"L'Idole, Sonnet du Trou du Cul"

Obscur et froncé comme un œillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encor d’amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu’au cœur de son ourlet.

Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
À travers de petits caillots de marne rousse
Pour s’aller perdre où la pente les appelait.

Mon Rêve s’aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.

C’est l’olive pâmée, et la flûte caline ;
C’est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

"Le Sonnet des Fesses"

Nos fesses ne sont pas les leurs. Souvent j'ai vu 
Des gens déboutonnés derrière quelque haie, 
Et, dans ces bains sans gêne où l'enfance s'égaie, 
J'observais le plan et l'effet de notre cul.

Plus ferme, blême en bien des cas, il est pourvu 
De méplats évidents que tapisse la claie 
Des poils ; pour elles, c'est seulement dans la raie 
Charmante que fleurit le long satin touffu.

Une ingéniosité touchante et merveilleuse 
Comme l'on ne voit qu'aux anges des saints tableaux 
Imite la joue où le sourire se creuse.

Oh ! de même être nus, chercher joie et repos, 
Le front tourné vers sa portion glorieuse, 
Et libres tous les deux murmurer des sanglots ?

 

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